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Petite expérience à 1$

Ma femme et moi étions au Marché Jean-Talon, ce midi. Toujours agréable, surtout la semaine. Il y a moins de commerçant, mais l’ambiance est excellente. Beaucoup plus calme, beaucoup moins de «m’as-tu vu?» plateausiens, des commerçants plus décontractés et moins vendeurs sous pression…

En quittant le Marché, j’ai décidé d’aller nous chercher un chocolat chaud chez Chocolats Privilège. Très différent de celui de Juliette et chocolat (mon préféré), bien meilleur que celui de la très chrômée Suite 88. Coût? Un gros dollar, TTC. Le chocolat chaud est dans un gros thermos Bunn-o-matic, on se sert soi-même. Les tasses (en styrofoam) sont seulement de 8 oz., à l’oeil, mais c’est suffisant pour moi.

Ce qui me fait dire que plusieurs commerçants du Marché ont bien compris le principe. C’est une petite expérience, toute simple, pour un dollar. Oh, bien sûr, on peut se faire du bon chocolat chaud à la maison, pour moins cher. Si on achète un contenant de poudre de chocolat. Mais, l’idée, c’est de profiter de la vie à son maximum. Quand on n’a pas d’argent (ce qui est essentiellement mon cas), on se débrouille comme on peut. La petite tasse de chocolat m’a procuré autant de plaisir que beaucoup d’autres choses dans ma vie qui ont coûté autrement plus cher. Oh, il y a des choses qui ne m’ont rien coûté et qui étaient encore plus agréables. Mais c’est pas vraiment une question de rapport qualité/quantité/prix. C’est le rapport plaisir/prix. Plaisir à peu de frais. Simplicité volontaire, objecteurs de croissance, Simple Living…
Au Marché, nous avons aussi dégusté de très bonnes saucisses de gibiers (1$ chacune, toutes petites mais succulentes) et d’excellents sandwiches maroccains (kefta et merguez). Tout compris, ça nous a coûté moins cher que deux repas chez McDo et nous a fait autant plaisir qu’un bon souper.

Bien que tout coûte plus cher qu’avant, se nourrir à Montréal peut être une expérience très agréable, même pour ceux qui ont très peu d’argent. Il y a beaucoup de choses qui nous manquent (comme une épicerie Whole Foods!), mais on peut très bien se débrouiller.

Adding It Up

Been thinking. Yes, it’s dangerous. But it does happen to any of us.

Starting up with my own comments about Yu Koyo Peya and Jared Diamond’s Collapse. It’s no secret that Diamond’s approach often clashes with the anthropological tendency toward critical thinking. But still…
From The Matrix, Agent Smith saying that humans are a disease. The YKP on-screen message that “civilization” (however defined) is the disease. A further claim could be that a specific civilization is a disease. Fun to think about. Where does it lead us, exactly? And, really, what do we mean by “civilization” in those cases? State-level “democracy” based on the illusion of national identity and individual autonomy, and motivated by market economy? And that’s all so important why, exactly? After all, there are alternatives of different types and in different places

Haven’t read Diamond’s books but it’s quite likely that Collapse in fact describes the decline of a specific social model. Actually, to a Québécois, the recent tribute to Rémy Girard’s career makes the analogy even more salient. Some have asked what year the U.S. were stuck in. Some date between 410 and 476 would be many people’s guess. But it could be later.

It might be the end of Occidentalism. Or, simply, perceived radical changes based on a series of significant events.

It reminds me of a well-known Swiss novel and a movie made about it. English-speakers would likely think of Chicken Little. Again, windmills and shelters.
Many events are connected to these times. From the end of the Cold War to Hurricane Katrina. From a climate of terror and paranoia to the rise of Chindia. From the Washington Consensus to notions of terrorists and freedom fighters,

There’s no conspiracy. Just a bunch of loosely linked social changes on a rather large but still very limited stage.
What are we to do?

Look further than the end of our collective nose?