Ça y est, je suis revenu.
Je retrouve ma vie de Montréalais. Et de Québécois.
Bon, techniquement, je suis de retour depuis le 26 avril. Mais ça prend un certain temps pour se remettre dans le bain, pour se réintégrer, se réadapter. Un peu comme un retour de terrain. C’est pas simplement un déménagement. C’est un changement de vie.
Mais, voilà, je sens que ma nouvelle vie commence. Après les déménagements en rafale (22 depuis décembre 2000), je peux m’intégrer de nouveau à la vie montréalaise.
C’est d’ailleurs la vie sociale qui me permet de sentir que je suis de retour. En tant qu’animal social, j’ai besoin de la vie sociale pour me nourrir. La journée d’hier a été particulièrement fructueuse de ce côté. Tant pour ma vie personnelle que professionnelle, d’ailleurs.
Petite chronologie partielle…
Dîner stimulant avec Olivier Charbonneau. Discussions sur le droit d’auteur et autres sujets motivants.
Après-midi passé sur le campus de Concordia, y compris la bibliothèque Webster et le Java U «Mezz». Observation sauvage d’un milieu qui me correspond.
Petit 5 à 7 informel au Benelux. Discussions sur la musique et la bière. Opportunité d’écriture payée, offerte sur un plateau d’argent, sans que j’aie eu à demander quoi que ce soit.
Et le «Premier mercredi» de YULBlog. Discussions fascinantes avec plusieurs personnes. Quelques «pingues»:
YulBlog: l’écosystème idéal pour un papillon social. 😉
Bref, je suis un poisson qui retourne à l’eau. Le galop du naturel s’est fait entendre.
Une des choses que j’ai «remarquées» (ou, plutôt, «que je retrouve avec plaisir»), c’est la possibilité de parler ouvertement, sans trop se soucier du qu’en-dira-t-on. Pas exactement une question des règles tacites de la vie sociale. Plutôt une question d’attitude. Un «vivre et laisser vivre» qui me manque parfois, au sein de la vie sociale nord-américaine non-québécoise. Après avoir dû m’adapter à des contextes où la pression sociale est tangible («à couper au couteau» ne semble pas si exagéré), je me retrouve.
L’opportunité d’écrire pour de l’argent me motive. Pas tant pour le montant lui-même. Mais pour les ouvertures que cette première opportunité peut créer. J’ai pas tendance à vendre mon écriture. Mon écriture, j’aime la donner. Et c’est pas que j’aime la pop-psy, mais c’est amusant pour moi de penser à ma «personnalité orale». 😉
Ça faisait un moment que j’avais pas écrit un billet aussi personnel. Ça fait du bien.