Présence féminine et culture geek (Journée Ada Lovelace) #ald09

En 2009, la journée de la femme a été hypothéquée d’une heure, dans certaines contrées qui sont passées à l’heure d’été le 8 mars. Pourtant, plus que jamais, c’est aux femmes que nous devrions accorder plus de place. Cette Journée internationale en l’honneur d’Ada Lovelace et des femmes dans les domaines technologiques est une excellente occasion pour discuter de l’importance de la présence féminine pour la pérennité sociale.

Pour un féministe mâle, le fait de parler de condition féminine peut poser certains défis. Qui suis-je, pour parler des femmes? De quel droit pourrais-je m’approprier de la parole qui devrait, selon moi, être accordée aux femmes? Mes propos ne sont-ils pas teintés de biais? C’est donc d’avantage en tant qu’observateur de ce que j’ai tendance à appeler la «culture geek» (voire la «niche geek» ou la «foule geek») que je parle de cette présence féminine.

Au risque de tomber dans le panneau du stéréotype, j’oserais dire qu’une présence accrue des femmes en milieu geek peut avoir des impacts intéressants en fonction de certains rôles impartis aux femmes dans diverses sociétés liées à la culture geek. En d’autres termes, j’aimerais célébrer le pouvoir féminin, bien plus fondamntal que la «force» masculine.

Je fais en cela référence à des notions sur les femmes et les hommes qui m’ont été révélées au cours de mes recherches sur les confréries de chasseurs, au Mali. En apparence exclusivement mâles, les confréries de chasseurs en Afrique de l’ouest accordent une place prépondérante à la féminité. Comme le dit le proverbe, «nous sommes tous dans les bras de nos mères» (bèè y’i ba bolo). Si le père, notre premier rival (i fa y’i faden folo de ye), peut nous donner la force physique, c’est la mère qui nous donne la puissance, le vrai pouvoir.

Loin de moi l’idée d’assigner aux femmes un pouvoir qui ne viendrait que de leur capacité à donner naissance. Ce n’est pas uniquement en tant que mère que la femme se doit d’être respectée. Bien au contraire, les divers rôles des femmes ont tous à être célébrés. Ce qui donne à la maternité une telle importance, d’un point de vue masculin, c’est son universalité: un homme peut ne pas avoir de sœur, d’épouse ou de fille, il peut même ne pas connaître l’identité précise de son père, il a au minimum eu un contact avec sa mère, de la conception à la naissance.

C’est souvent par référence à la maternité que les hommes conçoivent le respect le plus inconditionnel pour la femme. Et l’image maternelle ne doit pas être négligée, même si elle est souvent stéréotypée. Même si le terme «materner» a des connotations péjoratives, il fait appel à un soi adapté et sans motif spécifique. La culture geek a-t-elle besoin de soins maternels?

Une étude récente s’est penchée sur la dimension hormonale des activités des courtiers de Wall Street, surtout en ce qui a trait à la prise de risques. Selon cette étude (décrite dans une baladodiffusion de vulgarisation scientifique), il y aurait un lien entre certains taux d’hormones et un comportement fondé sur le profit à court terme. Ces hormones sont surtout présentes chez de jeunes hommes, qui constituent la majorité de ce groupe professionnel. Si les résultats de cette étude sont valables, un groupe plus diversifié de courtiers, au niveau du sexe et de l’âge, risque d’être plus prudent qu’un groupe dominé par de jeunes hommes.

Malgré d’énormes différences dans le détail, la culture geek a quelques ressemblances avec la composition de Wall Street, du moins au point de vue hormonal. Si l’appât du gain y est moins saillant que sur le plancher de la Bourse, la culture geek accorde une très large place au culte méritocratique de la compétition et à l’image de l’individu brillant et tout-puissant. La prise de risques n’est pas une caractéristique très visible de la culture geek, mais l’approche «résolution de problèmes» (“troubleshooting”) évoque la décision hâtive plutôt que la réflexion approfondie. Le rôle du dialogue équitable et respectueux, sans en être évacué, n’y est que rarement mis en valeur. La culture geek est «internationale», en ce sens qu’elle trouve sa place dans divers lieux du Globe (généralement définis avec une certaine précision en cebuees névralgiques comme la Silicon Valley). Elle est pourtant loin d’être représentative de la diversité humaine. La proportion bien trop basse de femmes liées à la culture geek est une marque importante de ce manque de diversité. Un groupe moins homogène rendrait plus prégnante la notion de coopération et, avec elle, un plus grand soucis de la dignité humaine. Après tout, le vrai humanisme est autant philogyne que philanthrope.

Un principe similaire est énoncé dans le cadre des soins médicaux. Sans être assignées à des tâches spécifiques, associées à leur sexe, la présence de certaines femmes-médecins semble améliorer certains aspects du travail médical. Il y a peut-être un stéréotype implicite dans tout ça et les femmes du secteur médical ne sont probablement pas traitées d’une bien meilleure façon que les femmes d’autres secteurs d’activité. Pourtant, au-delà du stéréotype, l’association entre féminité et relation d’aide semble se maintenir dans l’esprit des membres de certaines sociétés et peut être utilisée pour rendre la médecine plus «humaine», tant dans la diversité que dans cette notion d’empathie raisonnée, évoquée par l’humanisme.

Je ne peux m’empêcher de penser à cette remarquable expérience, il y a quelques années déjà, de participer à un colloque académique à forte présence féminine. En plus d’une proportion élevée de femmes, ce colloque sur la nourriture et la culture donnait la part belle à l’image de la mère nourricière, à l’influence fondamentale de la sphère donestique sur la vie sociale. Bien que mâle, je m’y suis senti à mon aise et je garde de ces quelques jours l’idée qu’un monde un tant soit peu féminisé pouvait avoir des effets intéressants, d’un point de vue social. Un groupe accordant un réel respect à la condition féminine peut être associé à une ambiance empreinte de «soin», une atmosphère “nurturing”.

Le milieu geek peut être très agréable, à divers niveaux, mais la notion de «soin», l’empathie, voire même l’humanisme n’en sont pas des caractéristiques très évidentes. Un monde geek accordant plus d’importance à la présence des femmes serait peut-être plus humain que ce qu’un portrait global de la culture geek semble présager.

Et n’est-ce pas ce qui s’est passé? Le ‘Net s’est partiellement féminisé au cours des dix dernières années et l’émergence du média social est intimement lié à cette transformation «démographique».

D’aucuns parlent de «démocratisation» d’Internet, usant d’un champ lexical associé au journalisme et à la notion d’État-Nation. Bien qu’il s’agisse de parler d’accès plus uniforme aux moyens technologiques, la source de ce discours se situe dans une vision spécifique de la structure social. Un relent de la Révolution Industrielle, peut-être? Le ‘Net étant construit au-delà des frontières politiques, cette vision du monde semble peu appropriée à la communication mondialisée. D’ailleurs, qu’entend-on vraiment par «démocratisation» d’Internet? La participation active de personnes diversifiées aux processus décisionnels qui créent continuellement le ‘Net? La simple juxtaposition de personnes provenant de milieux socio-économiques distincts? La possibilité pour la majorité de la planète d’utiliser certains outils dans le but d’obtenir ces avantages auxquels elle a droit, par prérogative statistique? Si c’est le cas, il en reviendrait aux femmes, majoritaires sur le Globe, de décider du sort du ‘Net. Pourtant, ce sont surtout des hommes qui dominent le ‘Net. Le contrôle exercé par les hommes semble indirect mais il n’en est pas moins réel.

Cet état des choses a tendance à changer. Bien qu’elles ne soient toujours pas dominantes, les femmes sont de plus en plus présentes, en-ligne. Certaines recherches statistiques semblent d’ailleurs leur assigner la majorité dans certaines sphères d’activité en-ligne. Mais mon approche est holistique et qualitative, plutôt que statistique et déterministe. C’est plutôt au sujet des rôles joués par les femmes que je pense. Si certains de ces rôles semblent sortir en ligne direct du stéréotype d’inégalité sexuelle du milieu du XXè siècle, c’est aussi en reconnaissant l’emprise du passé que nous pouvons comprendre certaines dimensions de notre présent. Les choses ont changé, soit. La conscience de ce changement informe certains de nos actes. Peu d’entre nous ont complètement mis de côté cette notion que notre «passé à tous» était patriarcal et misogyne. Et cette notion conserve sa signifiance dans nos gestes quotidiens puisque nous nous comparons à un modèle précis, lié à la domination et à la lutte des classes.

Au risque, encore une fois, de faire appel à des stéréotypes, j’aimerais parler d’une tendance que je trouve fascinante, dans le comportement de certaines femmes au sein du média social. Les blogueuses, par exemple, ont souvent réussi à bâtir des communautés de lectrices fidèles, des petits groupes d’amies qui partagent leurs vies en public. Au lieu de favoriser le plus grand nombre de visites, plusieurs femmes ont fondé leurs activités sur la blogosphère sur des groupes relativement restreints mais très actifs. D’ailleurs, certains blogues de femmes sont l’objet de longues discussions continues, liant les billets les uns aux autres et, même, dépassant le cadre du blogue.

À ce sujet, je fonde certaines de mes idées sur quelques études du phénomène de blogue, parues il y a déjà plusieurs années (et qu’il me serait difficile de localiser en ce moment) et sur certaines observations au sein de certaines «scènes geeks» comme Yulblog. Lors de certains événements mettant en contacts de nombreuses blogueuses, certaines d’entre elles semblaient préférer demeurer en groupe restreint pour une part importante de la durée de l’événement que de multiplier les nouveaux contacts. Il ne s’agit pas ici d’une restriction, certaines femmes sont mieux à même de provoquer l’«effet du papillon social» que la plupart des hommes. Mais il y a une force tranquille dans ces petits regroupements de femmes, qui fondent leur participation à la blogosphère sur des contacts directs et forts plutôt que sur la «pêche au filet». C’est souvent par de très petits groupes très soudés que les changements sociaux se produisent et, des “quilting bees” aux blogues de groupes de femmes, il y a une puissance ignorée.

Il serait probablement abusif de dire que c’est la présence féminine qui a provoqué l’éclosion du média social au cours des dix dernières années. Mais la présence des femmes est liée au fait que le ‘Net ait pu dépasser la «niche geek». Le domaine de ce que certains appellent le «Web 2.0» (ou la sixième culture d’Internet) n’est peut-être pas plus démocratique que le ‘Net du début des années 1990. Mais il est clairement moins exclusif et plus accueillant.

Comme ma tendre moitié l’a lu sur la devanture d’une taverne: «Bienvenue aux dames!»

Les billets publiés en l’honneur de la Journée Ada Lovelace devaient, semble-t-il, se pencher sur des femmes spécifiques, œuvrant dans des domaines technologiques. J’ai préféré «réfléchir à plume haute» au sujet de quelques éléments qui me trottaient dans la tête. Il serait toutefois de bon ton pour moi de mentionner des noms et de ne pas consigner ce billet à une observation purement macroscopique et impersonnelle. Étant peu porté sur l’individualisme, je préfère citer plusieurs femmes, plutôt que de me concentrer sur une d’entre elles. D’autant plus que la femme à laquelle je pense avec le plus d’intensité dit désirer garder une certaine discrétion et, même si elle blogue depuis bien plus longtemps que moi et qu’elle sait très bien se débrouiller avec les outils en question, elle prétend ne pas être associée à la technologie.

J’ai donc décidé de procéder à une simple énumération (alphabétique, j’aime pas les rangs) de quelques femmes dont j’apprécie le travail et qui ont une présence Internet facilement identifiable. Certaines d’entre elles sont très proches de moi. D’autres planent au-dessus de milieux auxquels je suis lié. D’autres encore sont des présences discrètes ou fortes dans un quelconque domaine que j’associe à la culture geek et/ou au média social. Évidemment, j’en oublie des tonnes. Mais c’est un début. Continuons le combat! 😉

Social Networks and Microblogging

Microblogging (Laconica, Twitter, etc.) is still a hot topic. For instance, during the past few episodes of This Week in Tech, comments were made about the preponderance of Twitter as a discussion theme: microblogging is so prominent on that show that some people complain that there’s too much talk about Twitter. Given the centrality of Leo Laporte’s podcast in geek culture (among Anglos, at least), such comments are significant.

The context for the latest comments about TWiT coverage of Twitter had to do with Twitter’s financials: during this financial crisis, Twitter is given funding without even asking for it. While it may seem surprising at first, given the fact that Twitter hasn’t publicized a business plan and doesn’t appear to be profitable at this time, 

Along with social networking, microblogging is even discussed in mainstream media. For instance, Médialogues (a media critique on Swiss national radio) recently had a segment about both Facebook and Twitter. Just yesterday, Comedy Central’s The Daily Show with Jon Stewart made fun of compulsive twittering and mainstream media coverage of Twitter (original, Canadian access).

Clearly, microblogging is getting some mindshare.

What the future holds for microblogging is clearly uncertain. Anything can happen. My guess is that microblogging will remain important for a while (at least a few years) but that it will transform itself rather radically. Chances are that other platforms will have microblogging features (something Facebook can do with status updates and something Automattic has been trying to do with some WordPress themes). In these troubled times, Montreal startup Identi.ca received some funding to continue developing its open microblogging platform.  Jaiku, bought by Google last year, is going open source, which may be good news for microblogging in general. Twitter itself might maintain its “marketshare” or other players may take over. There’s already a large number of third-party tools and services making use of Twitter, from Mahalo Answers to Remember the Milk, Twistory to TweetDeck.

Together, these all point to the current importance of microblogging and the potential for further development in that sphere. None of this means that microblogging is “The Next Big Thing.” But it’s reasonable to expect that microblogging will continue to grow in use.

(Those who are trying to grok microblogging, Common Craft’s Twitter in Plain English video is among the best-known descriptions of Twitter and it seems like an efficient way to “get the idea.”)

One thing which is rarely mentioned about microblogging is the prominent social structure supporting it. Like “Social Networking Systems” (LinkedIn, Facebook, Ning, MySpace…), microblogging makes it possible for people to “connect” to one another (as contacts/acquaintances/friends). Like blogs, microblogging platforms make it possible to link to somebody else’s material and get notifications for some of these links (a bit like pings and trackbacks). Like blogrolls, microblogging systems allow for lists of “favourite authors.” Unlike Social Networking Systems but similar to blogrolls, microblogging allow for asymmetrical relations, unreciprocated links: if I like somebody’s microblogging updates, I can subscribe to those (by “following” that person) and publicly show my appreciation of that person’s work, regardless of whether or not this microblogger likes my own updates.

There’s something strangely powerful there because it taps the power of social networks while avoiding tricky issues of reciprocity, “confidentiality,” and “intimacy.”

From the end user’s perspective, microblogging contacts may be easier to establish than contacts through Facebook or Orkut. From a social science perspective, microblogging links seem to approximate some of the fluidity found in social networks, without adding much complexity in the description of the relationships. Subscribing to someone’s updates gives me the role of “follower” with regards to that person. Conversely, those I follow receive the role of “following” (“followee” would seem logical, given the common “-er”/”-ee” pattern). The following and follower roles are complementary but each is sufficient by itself as a useful social link.

Typically, a microblogging system like Twitter or Identi.ca qualifies two-way connections as “friendship” while one-way connections could be labelled as “fandom” (if Andrew follows Betty’s updates but Betty doesn’t follow Andrew’s, Andrew is perceived as one of Betty’s “fans”). Profiles on microblogging systems are relatively simple and public, allowing for low-involvement online “presence.” As long as updates are kept public, anybody can connect to anybody else without even needing an introduction. In fact, because microblogging systems send notifications to users when they get new followers (through email and/or SMS), subscribing to someone’s update is often akin to introducing yourself to that person. 

Reciprocating is the object of relatively intense social pressure. A microblogger whose follower:following ratio is far from 1:1 may be regarded as either a snob (follower:following much higher than 1:1) or as something of a microblogging failure (follower:following much lower than 1:1). As in any social context, perceived snobbery may be associated with sophistication but it also carries opprobrium. Perry Belcher  made a video about what he calls “Twitter Snobs” and some French bloggers have elaborated on that concept. (Some are now claiming their right to be Twitter Snobs.) Low follower:following ratios can result from breach of etiquette (for instance, ostentatious self-promotion carried beyond the accepted limit) or even non-human status (many microblogging accounts are associated to “bots” producing automated content).

The result of the pressure for reciprocation is that contacts are reciprocated regardless of personal relations.  Some users even set up ways to automatically follow everyone who follows them. Despite being tricky, these methods escape the personal connection issue. Contrary to Social Networking Systems (and despite the term “friend” used for reciprocated contacts), following someone on a microblogging service implies little in terms of friendship.

One reason I personally find this fascinating is that specifying personal connections has been an important part of the development of social networks online. For instance, long-defunct SixDegrees.com (one of the earliest Social Networking Systems to appear online) required of users that they specified the precise nature of their relationship to users with whom they were connected. Details escape me but I distinctly remember that acquaintances, colleagues, and friends were distinguished. If I remember correctly, only one such personal connection was allowed for any pair of users and this connection had to be confirmed before the two users were linked through the system. Facebook’s method to account for personal connections is somewhat more sophisticated despite the fact that all contacts are labelled as “friends” regardless of the nature of the connection. The uniform use of the term “friend” has been decried by many public commentators of Facebook (including in the United States where “friend” is often applied to any person with whom one is simply on friendly terms).

In this context, the flexibility with which microblogging contacts are made merits consideration: by allowing unidirectional contacts, microblogging platforms may have solved a tricky social network problem. And while the strength of the connection between two microbloggers is left unacknowledged, there are several methods to assess it (for instance through replies and republished updates).

Social contacts are the very basis of social media. In this case, microblogging represents a step towards both simplified and complexified social contacts.

Which leads me to the theme which prompted me to start this blogpost: event-based microblogging.

I posted the following blog entry (in French) about event-based microblogging, back in November.

Microblogue d’événement

I haven’t received any direct feedback on it and the topic seems to have little echoes in the social media sphere.

During the last PodMtl meeting on February 18, I tried to throw my event-based microblogging idea in the ring. This generated a rather lengthy between a friend and myself. (Because I don’t want to put words in this friend’s mouth, who happens to be relatively high-profile, I won’t mention this friend’s name.) This friend voiced several objections to my main idea and I got to think about this basic notion a bit further. At the risk of sounding exceedingly opinionated, I must say that my friend’s objections actually comforted me in the notion that my “event microblog” idea makes a lot of sense.

The basic idea is quite simple: microblogging instances tied to specific events. There are technical issues in terms of hosting and such but I’m mostly thinking about associating microblogs and events.

What I had in mind during the PodMtl discussion has to do with grouping features, which are often requested by Twitter users (including by Perry Belcher who called out Twitter Snobs). And while I do insist on events as a basis for those instances (like groups), some of the same logic applies to specific interests. However, given the time-sensitivity of microblogging, I still think that events are more significant in this context than interests, however defined.

In the PodMtl discussion, I frequently referred to BarCamp-like events (in part because my friend and interlocutor had participated in a number of such events). The same concept applies to any event, including one which is just unfolding (say, assassination of Guinea-Bissau’s president or bombings in Mumbai).

Microblogging users are expected to think about “hashtags,” those textual labels preceded with the ‘#’ symbol which are meant to categorize microblogging updates. But hashtags are problematic on several levels.

  • They require preliminary agreement among multiple microbloggers, a tricky proposition in any social media. “Let’s use #Bissau09. Everybody agrees with that?” It can get ugly and, even if it doesn’t, the process is awkward (especially for new users).
  • Even if agreement has been reached, there might be discrepancies in the way hashtags are typed. “Was it #TwestivalMtl or #TwestivalMontreal, I forgot.”
  • In terms of language economy, it’s unsurprising that the same hashtag would be used for different things. Is “#pcmtl” about Podcamp Montreal, about personal computers in Montreal, about PCM Transcoding Library…?
  • Hashtags are frequently misunderstood by many microbloggers. Just this week, a tweep of mine (a “peep” on Twitter) asked about them after having been on Twitter for months.
  • While there are multiple ways to track hashtags (including through SMS, in some regions), there is no way to further specify the tracked updates (for instance, by user).
  • The distinction between a hashtag and a keyword is too subtle to be really useful. Twitter Search, for instance, lumps the two together.
  • Hashtags take time to type. Even if microbloggers aren’t necessarily typing frantically, the time taken to type all those hashtags seems counterproductive and may even distract microbloggers.
  • Repetitively typing the same string is a very specific kind of task which seems to go against the microblogging ethos, if not the cognitive processes associated with microblogging.
  • The number of character in a hashtag decreases the amount of text in every update. When all you have is 140 characters at a time, the thirteen characters in “#TwestivalMtl” constitute almost 10% of your update.
  • If the same hashtag is used by a large number of people, the visual effect can be that this hashtag is actually dominating the microblogging stream. Since there currently isn’t a way to ignore updates containing a certain hashtag, this effect may even discourage people from using a microblogging service.

There are multiple solutions to these issues, of course. Some of them are surely discussed among developers of microblogging systems. And my notion of event-specific microblogs isn’t geared toward solving these issues. But I do think separate instances make more sense than hashtags, especially in terms of specific events.

My friend’s objections to my event microblogging idea had something to do with visibility. It seems that this friend wants all updates to be visible, regardless of the context. While I don’t disagree with this, I would claim that it would still be useful to “opt out” of certain discussions when people we follow are involved. If I know that Sean is participating in a PHP conference and that most of his updates will be about PHP for a period of time, I would enjoy the possibility to hide PHP-related updates for a specific period of time. The reason I talk about this specific case is simple: a friend of mine has manifested some frustration about the large number of updates made by participants in Podcamp Montreal (myself included). Partly in reaction to this, he stopped following me on Twitter and only resumed following me after Podcamp Montreal had ended. In this case, my friend could have hidden Podcamp Montreal updates and still have received other updates from the same microbloggers.

To a certain extent, event-specific instances are a bit similar to “rooms” in MMORPG and other forms of real-time many-to-many text-based communication such as the nostalgia-inducing Internet Relay Chat. Despite Dave Winer’s strong claim to the contrary (and attempt at defining microblogging away from IRC), a microblogging instance could, in fact, act as a de facto chatroom. When such a structure is needed. Taking advantage of the work done in microblogging over the past year (which seems to have advanced more rapidly than work on chatrooms has, during the past fifteen years). Instead of setting up an IRC channel, a Web-based chatroom, or even a session on MSN Messenger, users could use their microblogging platform of choice and either decide to follow all updates related to a given event or simply not “opt-out” of following those updates (depending on their preferences). Updates related to multiple events are visible simultaneously (which isn’t really the case with IRC or chatrooms) and there could be ways to make event-specific updates more prominent. In fact, there would be easy ways to keep real-time statistics of those updates and get a bird’s eye view of those conversations.

And there’s a point about event-specific microblogging which is likely to both displease “alpha geeks” and convince corporate users: updates about some events could be “protected” in the sense that they would not appear in the public stream in realtime. The simplest case for this could be a company-wide meeting during which backchannel is allowed and even expected “within the walls” of the event. The “nothing should leave this room” attitude seems contradictory to social media in general, but many cases can be made for “confidential microblogging.” Microblogged conversations can easily be archived and these archives could be made public at a later date. Event-specific microblogging allows for some control of the “permeability” of the boundaries surrounding the event. “But why would people use microblogging instead of simply talking to another?,” you ask. Several quick answers: participants aren’t in the same room, vocal communication is mostly single-channel, large groups of people are unlikely to communicate efficiently through oral means only, several things are more efficiently done through writing, written updates are easier to track and archive…

There are many other things I’d like to say about event-based microblogging but this post is already long. There’s one thing I want to explain, which connects back to the social network dimension of microblogging.

Events can be simplistically conceived as social contexts which bring people together. (Yes, duh!) Participants in a given event constitute a “community of experience” regardless of the personal connections between them. They may be strangers, ennemies, relatives, acquaintances, friends, etc. But they all share something. “Participation,” in this case, can be relatively passive and the difference between key participants (say, volunteers and lecturers in a conference) and attendees is relatively moot, at a certain level of analysis. The key, here, is the set of connections between people at the event.

These connections are a very powerful component of social networks. We typically meet people through “events,” albeit informal ones. Some events are explicitly meant to connect people who have something in common. In some circles, “networking” refers to something like this. The temporal dimension of social connections is an important one. By analogy to philosophy of language, the “first meeting” (and the set of “first impressions”) constitute the “baptism” of the personal (or social) connection. In social media especially, the nature of social connections tends to be monovalent enough that this “baptism event” gains special significance.

The online construction of social networks relies on a finite number of dimensions, including personal characteristics described in a profile, indirect connections (FOAF), shared interests, textual content, geographical location, and participation in certain activities. Depending on a variety of personal factors, people may be quite inclusive or rather exclusive, based on those dimensions. “I follow back everyone who lives in Austin” or “Only people I have met in person can belong to my inner circle.” The sophistication with which online personal connections are negotiated, along such dimensions, is a thing of beauty. In view of this sophistication, tools used in social media seem relatively crude and underdeveloped.

Going back to the (un)conference concept, the usefulness of having access to a list of all participants in a given event seems quite obvious. In an open event like BarCamp, it could greatly facilitate the event’s logistics. In a closed event with paid access, it could be linked to registration (despite geek resistance, closed events serve a purpose; one could even imagine events where attendance is free but the microblogging backchannel incurs a cost). In some events, everybody would be visible to everybody else. In others, there could be a sort of ACL for diverse types of participants. In some cases, people could be allowed to “lurk” without being seen while in others radically transparency could be enforced. For public events with all participants visible, lists of participants could be archived and used for several purposes (such as assessing which sessions in a conference are more popular or “tracking” event regulars).

One reason I keep thinking about event-specific microblogging is that I occasionally use microblogging like others use business cards. In a geek crowd, I may ask for someone’s Twitter username in order to establish a connection with that person. Typically, I will start following that person on Twitter and find opportunities to communicate with that person later on. Given the possibility for one-way relationships, it establishes a social connection without requiring personal involvement. In fact, that person may easily ignore me without the danger of a face threat.

If there were event-specific instances from microblogging platforms, we could manage connections and profiles in a more sophisticated way. For instance, someone could use a barebones profile for contacts made during an impersonal event and a full-fledged profile for contacts made during a more “intimate” event. After noticing a friend using an event-specific business card with an event-specific email address, I got to think that this event microblogging idea might serve as a way to fill a social need.

 

More than most of my other blogposts, I expect comments on this one. Objections are obviously welcomed, especially if they’re made thoughtfully (like my PodMtl friend made them). Suggestions would be especially useful. Or even questions about diverse points that I haven’t addressed (several of which I can already think about).

So…

 

What do you think of this idea of event-based microblogging? Would you use a microblogging instance linked to an event, say at an unconference? Can you think of fun features an event-based microblogging instance could have? If you think about similar ideas you’ve seen proposed online, care to share some links?

 

Thanks in advance!

Mon Café Vert: séparer le bon grain de l'ivraie

Il y a déjà quelques semaines, j’ai acheté des grains de café vert (pour torréfaction maison) grâce au site MonCafeVert.com (MCV):

Mon Café Vert – Café Vert, Torréfacteurs maison, Café vert bio et Équitable.

Avant même de commencer à torréfaction, j’avais un bonne impression de cette entreprise.

Tout d’abord, la boutique en-ligne est relativement bien construite. Pas nécessairement d’un point de vue visuel (je suis pas très sensible à ça) mais d’un point de vue ergonomique. Les diverses sections du site sont clairement identifiées, le panier d’achat se met à jour automatiquement, le contenu affiché n’est pas trop «envahissant»… La boutique accepte les paiements par Paypal, ce qui est assez utile (malgré les frais). Interac en-ligne serait encore plus pratique, à mon avis.

La description des diverses variétés de café semble adéquate, bien que j’aurais personnellement aimé un peu plus de détails (origine plus précise, lavé ou naturel…). Les neuf variétés de café disponibles semblent suffisamment  différentes les unes des autres pour permettre des mélanges intéressants. Dans l’ensemble, les prix sont somme toute assez raisonnables.

MCV distribue aussi des cafetières piston (Bodum) et des torréfacteurs maison. Les torréfacteurs maison sont difficiles à trouver dans le commerce local et MCV les offrent à des prix raisonnables.

Un des plus grands avantages, d’après moi, est le fait que MCV soit une entreprise montréalaise. Pour diverses raisons, j’essaie le plus possible de faire des achats locaux et d’éviter la livraison. MCV offre la livraison gratuite à Montréal et Laval. Je préférerais pouvoir aller chercher le café directement, en métro, mais j’apprécie ce service offert par MCV.

D’ailleurs, c’est ce qui m’a le plus impressionné de MCV: non seulement ai-je obtenu la livraison gratuite à domicile pour une commande de moins de 40$, mais cette livraison a été effectuée dans des délais remarquablement courts et de façon personnalisée. Du service comme ça, c’est impressionnant!

D’ailleurs, c’est la qualité du service qui me pousse à bloguer au sujet de MCV et à faire référence au «bon grain»: du service pareil, ça mérite une reconnaissance amicale.

Ce qui m’a poussé à compléter l’expression usuelle dans le titre, c’est le fait que les grains de certaines variétés de café (le Djimmah, en particulier) sont moins bien triés que ce dont j’ai l’habitude. J’ai torréfié ces cafés à plusieurs reprises et j’ai été obligé de retirer un assez grand nombre de grains après torréfaction, ce qui est plutôt rare. Dans l’ensemble, je dirais que les grains sont d’assez bonne qualité et j’obtiens d’assez bons résultats dans la tasse. Mais j’ai obtenu de meilleurs résultats avec des grains de café vert achetés ailleurs.

N’empêche, avec un tel service, je peux pas me plaindre. Je me dois simplement d’être honnête.

Intervention médiatique helvético-québécoise

Un peu la suite (tardive) d’un billet sur la «vitalité culturelle du Québec» (qui était lui-même une suite d’un billet sur le contenu québécois), avec des liens à deux baladodiffusions: David Patry (du syndicat du Journal de Montréal) en entrevue sur Musironie et Jean-François Rioux (directeur radio à RadCan) en entrevue sur Médialogues.

Un peu plus de contexte que vous n’en désirez… 🙂

J’écoute de nombreuses baladodiffusions, en français et en anglais. En tant qu’ethnographe et en tant que  bavard invétéré, j’essaie  d’apporter mon grain de sel dans diverses conversations. Certaines baladodiffusions (entre autres celles qui proviennent du contexte radiophonique traditionnel, comme Médialogues) «donnent la parole aux auditeurs» en sollicitant des messages téléphoniques ou par courriel. Une participation beaucoup moins directe ou égalitaire que dans le média social, mais une participation sociale tout de même.

En tant que Québécois d’origine suisse, je me plais à écouter des baladodiffusions helvétiques (provenant surtout de la radio publique en Suisse-Romande, la baladodiffusion indépendante étant encore plus rare en Suisse qu’au Québec). Ça m’aide à conserver un contact avec la Suisse, ne serait-ce que par l’accent des participants. Et ça me fait parfois réfléchir aux différences entre la Suisse et le Québec (ou, par extension, aux différences entre Amérique du Nord et Europe).

J’écoute des baladodiffusions de Couleur3 et de «La première» (deux stations radiophoniques de la SRG SSR idée suisse) depuis 2005. Mais ce n’est qu’en écoutant un épisode de la baladodiffusion de Vous êtes ici de Radio-Canada, l’été dernier que j’ai appris l’existence de Médialogues, une émission de La première au sujet des médias. 

Puisque je suis en réaction contre le journalisme depuis 25 ans, la critique des médias me fascine. Médialogues n’est pas, en tant que telle, représentative de l’analyse critique des médias (elle est animée par des journalistes et les journalistes peinent à utiliser un point de vue critique sur le journalisme). Mais plusieurs interventions au cours de l’émission sont effectuées par des gens (y compris d’anciens journalistes comme Christophe Hans) dotés du recul nécessaire pour comprendre le journalisme dans son ensemble et certains journalistes qui participent à l’émission énoncent à l’occasion des idées qui peuvent être utiles à l’analyse critique du journalisme.

Soit dit en passant, au sujet du respect… Je respecte qui que ce soit, y compris ceux avec qui je suis en désaccord profond. Je peux parfois sembler irrespectueux à l’égard des journalistes mais ce n’est pas contre eux que «j’en ai». Je suis en réaction contre le journalisme mais j’apprécie les journalistes en tant que personnes. Par ailleurs, je considère que beaucoup de journalistes sont eux-mêmes irrespectueux à l’égard des non-journalistes et leur manque de respect à notre égard provoque parfois en moi certaines réactions qui peuvent ressembler à des «attaques» plus personnalisées. Mon intention est toute autre, bien évidemment, mais je prends la responsabilité pour toute méprise à ce sujet. J’ai d’ailleurs été confronté à ce genre de situation, il y a quelques mois.

Revenons donc à Jean-François Rioux, en entrevue avec les journalistes de Médialogues.

Le contexte immédiat de cette entrevue est relativement simple à comprendre: la Société Suisse Romande (portion francophone de la SRG SSR idée suisse) procède en ce moment à la fusion de ses services télévisuels, radiophoniques et Internet. C’est donc un sujet qui anime et passionne l’équipe de Médialogues (située au cœur de cette transformation). La semaine dernière, intriguée par des propos de Gérard Delaloye, (dont les interventions ont été entendues à plusieurs reprises pendant la semaine), l’équipe de Médialogues s’est penchée sur la crainte toute journalistique de la perte de diversité causée par cette fusion de diverses sections du service public. N’étant pas en mesure de contacter le directeur télévision et radio (déjà sollicité à plusieurs reprises par Médialogues, à ce que j’ai pu comprendre), l’équipe de journalistes a décidé de contacter Jean-François Rioux. Choix très logique puisque la SRC est l’équivalent très direct de la SSR (y compris la distinction linguistique) et que CBC/SRC a déjà procédé à cette fusion des médias.

Rioux était donc invité à se prononcer au sujet des effets de la fusion des moyens de communication. Là où tout prend son sens, c’est que l’équipe de Médialogues utilise le terme «convergence» pour parler de cette fusion. Ce terme est tout à fait approprié puisqu’il s’agit d’un exemple de ce qu’on appelle «la convergence numérique». Mais, en contexte canadien (et, qui plus est, québécois), le terme «convergence» est fortement connoté puisqu’il a surtout été utilisé pour désigner ce qu’on appelle «la convergence des médias»: une portion de la concentration des médias qui traite plus spécifiquement de l’existence de plusieurs organes médiatiques «multi-plateforme» au sein d’une même organisation médiatique. Contrairement à ce que certains pourraient croire (et que je me tue à dire, en tant qu’ethnolinguiste), c’est pas le terme lui-même, qui pose problème. C’est l’utilisation du terme en contexte. En parlant au directeur radio de RadCan, il est bon de connaître le contexte médiatique québécois, y compris une aversion pour la convergence des médias.

En tant qu’ethnolinguiste helvético-québécois, il était de mon devoir d’indiquer à l’équipe de Médialogues qu’une partie de cette entrevue avec Rioux était tributaire d’une acception proprement québécoise du concept de «convergence». J’ai donc envoyé un courriel à cette époque, n’étant alors pas en mesure de laisser un message sur leur boîte vocale (j’étais dans un lobby d’hôtel en préparation à une visite ethnographique).

Alors que je suis chez un ami à Québec (pour d’autres visites ethnographiques), je reçois un courriel d’Alain Maillard (un des journalistes de Médialogues) s’enquérant de mes dispositions face à une entrevue téléphonique au cours des prochains jours. Je lui ai rapidement indiqué mes disponibilités et, ce matin, je reçois un autre courriel de sa part me demandant si je serais disponible dans la prochaine heure. Le moment était tout à fait opportun et nous avons pu procéder à une petite entrevue téléphonique, de 9:58 à 10:18 (heure normale de l’est).

Malheureusement, j’ai pas eu la présence d’esprit de procéder à l’enregistrement de cette entrevue. Sur Skype, ç’aurait été plus facile à faire. Compte tenu de mon opinion sur le journalisme, évidemment, mais aussi de ma passion pour le son, j’accorde une certaine importance à l’enregistrement de ce type d’entrevue.

M’enfin…

Donc, Maillard et moi avons pu parler pendant une vingtaine de minutes. L’entrevue était proprement structurée (on parle quand même de la Suisse et, qui plus est, d’un journaliste et auteur œuvrant en Suisse). Une section portait directement sur la notion de convergence. Selon Maillard, celle-ci pourrait faire l’objet d’une diffusion de deux minutes au début de l’émission de vendredi. La seconde section portait sur mon blogue principal et se concentrait sur l’importance de bloguer dans un contexte plutôt carriériste. La troisième section portant sur un de mes «chevaux de bataille»: la musique et les modèles d’affaires désuets qui la touchent. Comme beaucoup d’autres, Maillard s’interrogeait sur les montants d’argent associés à certains produits de la musique: les enregistrement et les spectacles. Pour Maillard, comme pour beaucoup de non-musiciens (y compris les patrons de l’industrie du disque), il semble que ce soit l’accès à la musique qui se doit d’être payant. Malgré les changements importants survenus dans cette sphère d’activité para-musicale depuis la fin du siècle dernier, plusieurs semblent encore croire que La Musique est équivalente aux produits de consommations (“commodities”) qui lui sont associés. La logique utilisée semble être la suivante: si les gens peuvent «télécharger de la musique» gratuitement, comment «la musique» peut-elle survivre?  Pourtant, ce n’est pas «de la musique» qui est téléchargée, ce sont des fichiers (généralement en format MP3) qui proviennent de l’enregistrement de certaines performances musicales.

L’analogie avec des fichiers JPEG est un peu facile (et partiellement inadéquate, puisqu’elle force une notion technique sur la question) mais elle semble somme toute assez utile. Un fichier JPEG provenant d’une œuvre d’art pictural (disons, une reproduction photographique d’une peinture) n’est pas cette œuvre. Elle en est la «trace», soit. On peut même procéder à une analyse sémiotique détaillée du lien entre ce fichier et cette œuvre. Mais il est facile de comprendre que le fichier JPEG n’est pas directement équivalent à cette œuvre, que l’utilisation du fichier JPEG est distincte de (quoiqu’indirectement liée à) la démarche esthétique liée à une œuvre d’art.

On pourrait appliquer la même logique à une captation vidéo d’une performance de danse ou de théâtre.

J’ai beaucoup de choses à dire à ce sujet, ce qui est assez «dangereux». D’ailleurs, je parle peu de ces questions ici, sur mon blogue principal, parce que c’était surtout mon cheval de bataille sur le blogue que j’ai créé pour Critical World, il y a quelques temps.

Comme vous vous en êtes sûrement rendu compte, chères lectrices et chers lecteurs, je suis parti d’un sujet somme toute banal (une courte entrevue pour une émission de radio) et je suis parti dans tous les sens. C’est d’ailleurs quelque-chose que j’aime bien faire sur mon blogue, même si c’est mal considéré (surtout par les Anglophones). C’est plutôt un flot d’idées qu’un billet sur un sujet précis. Se trouvent ici plusieurs idées en germe que je souhaite aborder de nouveau à une date ultérieure. Par exemple, je pensais dernièrement à écrire un billet spécifiquement au sujet de Médialogues, avec quelques commentaires sur la transformation des médias (la crise du journalisme, par exemple). Mais je crois que c’est plus efficace pour moi de faire ce petit brouillon.

D’ailleurs, ça m’aide à effectuer mon «retour de terrain» après mes premières visites ethnographiques effectuées pour l’entreprise privée.

Média social et durable

Fichier de présentation pour une petite séance de «lancement d’idée» à propos des médias sociaux et du développement durable. Il semble y avoir un certain intérêt pour l’utilisation des médias sociaux dans des contextes de changements sociaux (y compris le mouvement vers le développement durable). Je compte revenir sur des sujets similaires à plusieurs reprises et cette petite présentation était une première tentative dans cette direction.

[slideshare id=982544&doc=socialdurable1-1233629297117669-2]

viaMédia social et durable.

Langue de bois et ethnographie

J’ai récemment eu l’occasion de penser à ce qu’on appelle la «langue de bois». D’ailleurs, cette expression me motive à écrire ce billet en français. Je sais pas exactement comment dire la même chose en anglais, même si le concept est évidemment connu des Anglophones.

Ce qui m’a poussé à penser à la «langue de bois», c’est cette entrevue, réalisée par Jesse Brown de la baladodiffusion Search Engine de Radio-Canada anglais (CBC) avec un porte-parole de Telus:

Search Engine | CBC Radio | Podcast #16 is up .

D’après moi, cette entrevue est assez représentative de la «langue de bois». Telus fait un geste intéressant, en permettant à un de ses représentants de parler «ouvertement» dans le cadre d’une baladodiffusion. Mais le contenu et le ton de cette entrevue révèlent ce qui est, selon moi, un problème fondamental de certaines entreprises en ce qui a trait aux «relations publiques». Plutôt que d’admettre qu’il y a une différence d’opinion entre Telus (ou Bell) et les utilisateurs de messagerie sur cellulaire, ce porte-parole utilise une rhétorique que je considère tortueuse pour convaincre les auditeurs (et l’intervieweur) du bien-fondé des actions de son entreprise.

C’est, selon moi, une stratégie peu appropriée au domaine actuel. Ça ressemble étrangement à la politique de l’autruche et ça n’aide en rien au rétablissement de liens de confiances entre Telus et le public.

Je suis rarement aussi direct, dans mes propos au sujet d’une stratégie. En fait, mes propos sont probablement plus «forts» que ce que je crois vraiment. Outre la frustration par rapport au coût prohibitif des messages entrants sur Bell Mobilité (qui m’a poussé à cesser d’utiliser un cellulaire de Bell), je n’ai que peu d’intérêt réel pour la question précise des rapports entre Telus et ses clients. Mais j’accorde davantage d’importance aux relations publiques, intéressé comme je suis en ce qui a trait à la recherche auprès des consommateurs (“consumer research”).

C’est que je suis en pleine réorientation professionnelle. J’ai récemment obtenu un contrat auprès de la firme Idea Couture de Toronto en tant qu’«ethnographe francophone autonome» (“French-speaking freelance ethnographer”). Pour ce contrat, je fais affaire avec Morgan Gerard qui, en plus d’être ethnographe, est aussi blogueur. J’intègre désormais certaines de mes activités de média social avec mon expertise en tant qu’ethnographe. Je souhaite d’ailleurs renforcer ce lien et éventuellement obtenir divers contrats en tant qu’ethnographe spécialisé en média social. Ce premier contrat d’ethnographe autonome n’est pas directement lié au média social et la principale méthode de recherche utilisée est basée sur des visites à domicile, auprès de familles québécoises diverses. J’aimerais effectuer d’autres recherches du même type dans le futur mais je vois aussi certaines extensions plus près du média social.

En préparation à ce travail contractuel, je me suis lancé dans la lecture de certains textes liés à l’utilisation de l’anthropologie et/ou de l’ethnographie dans le contexte des études de marché ou autres sphères d’activités du domaine privé. C’est un peu une façon pour moi de me «baigner» dans l’anthropologie et l’ethnographie appliquées, de réellement devenir ce type de chercheur, d’«assumer mon statut» d’ethnographe autonome.

Un livre qui m’a été conseillé, et que j’ai lu dernièrement, est Doing Anthropology in Consumer Research, de Sunderland et Denny. Je crois que l’aspect ethnolinguistique de cet ouvrage est ce qui a plu à John McCreery puisqu’il est, tout comme moi, actif dans l’étude ethnographique du langage. D’ailleurs, plusieurs dimensions de Doing Anthropology ont titillé non seulement mon sens de l’anthropologie linguistique mais aussi mon sens de la sémiotique. Ces chercheuses utilisent une approche très compatible avec la mienne puisqu’elle joint l’ethnographie à l’étude de la signifiance. McCreery aurait difficilement pu mieux tomber.

Ce livre me donne aussi un avant-goût des questions débattues par les ethnographes du domaine privé. Je perçois entre autres un sentiment d’incompréhension, de la part des ethnographes du milieu académique. Et un certain embarras face aux questions épineuses touchant à l’identité sociale, voire à la notion d’ethnicité. D’un point de vue ethnographique large, j’ai reconnu dans ce texte des sujets importants de l’ethnographie contemporaine. Au-delà de mon travail pour Idea Couture, j’ai trouvé des pistes pour m’aider à expliquer l’ethnographie à des gens d’autres sphères d’activité.

Et, pour terminer par un retour sur la «langue de bois» de Telus, j’y ai lu des choses très intéressantes au sujet de politiques inefficaces de relations publiques qui, tout comme ce porte-parole de Telus, se concentrent sur une rhétorique hermétique plutôt que de faire preuve de transparence et d’humilité.

Je reviendrai certainement à tout ça très bientôt.

Transparency and Secrecy

[Started working on this post on December 1st, based on something which happened a few days prior. Since then, several things happened which also connected to this post. Thought the timing was right to revisit the entry and finally publish it. Especially since a friend just teased me for not blogging in a while.]

I’m such a strong advocate of transparency that I have a real problem with secrecy.

I know, transparency is not exactly the mirror opposite of secrecy. But I think my transparency-radical perspective causes some problem in terms of secrecy-management.

“Haven’t you been working with a secret society in Mali?,” you ask. Well, yes, I have. And secrecy hasn’t been a problem in that context because it’s codified. Instead of a notion of “absolute secrecy,” the Malian donsow I’ve been working with have a subtle, nuanced, complex, layered, contextually realistic, elaborate, and fascinating perspective on how knowledge is processed, “transmitted,” managed. In fact, my dissertation research had a lot to do with this form of knowledge management. The term “knowledge people” (“karamoko,” from kalan+mogo=learning+people) truly applies to members of hunter’s associations in Mali as well as to other local experts. These people make a clear difference between knowledge and information. And I can readily relate to their approach. Maybe I’ve “gone native,” but it’s more likely that I was already in that mode before I ever went to Mali (almost 11 years ago).

Of course, a high value for transparency is a hallmark of academia. The notion that “information wants to be free” makes more sense from an academic perspective than from one focused on a currency-based economy. Even when people are clear that “free” stands for “freedom”/«libre» and not for “gratis”/«gratuit» (i.e. “free as in speech, not free as in beer”), there persists a notion that “free comes at a cost” among those people who are so focused on growth and profit. IMHO, most the issues with the switch to “immaterial economies” (“information economy,” “attention economy,” “digital economy”) have to do with this clash between the value of knowledge and a strict sense of “property value.”

But I digress.

Or, do I…?

The phrase “radical transparency” has been used in business circles related to “information and communication technology,” a context in which the “information wants to be free” stance is almost the basis of a movement.

I’m probably more naïve than most people I have met in Mali. While there, a friend told me that he thought that people from the United States were naïve. While he wasn’t referring to me, I can easily acknowledge that the naïveté he described is probably characteristic of my own attitude. I’m North American enough to accept this.

My dedication to transparency was tested by an apparently banal set of circumstances, a few days before I drafted this post. I was given, in public, information which could potentially be harmful if revealed to a certain person. The harm which could be done is relatively small. The person who gave me that information wasn’t overstating it. The effects of my sharing this information wouldn’t be tragic. But I was torn between my radical transparency stance and my desire to do as little harm as humanly possible. So I refrained from sharing this information and decided to write this post instead.

And this post has been sitting in my “draft box” for a while. I wrote a good number of entries in the meantime but I still had this one at the back of my mind. On the backburner. This is where social media becomes something more of a way of life than an activity. Even when I don’t do anything on this blog, I think about it quite a bit.

As mentioned in the preamble, a number of things have happened since I drafted this post which also relate to transparency and secrecy. Including both professional and personal occurrences. Some of these comfort me in my radical transparency position while others help me manage secrecy in a thoughtful way.

On the professional front, first. I’ve recently signed a freelance ethnography contract with Toronto-based consultancy firm Idea Couture. The contract included a non-disclosure agreement (NDA). Even before signing the contract/NDA, I was asking fellow ethnographer and blogger Morgan Gerard about disclosure. Thanks to him, I now know that I can already disclose several things about this contract and that, once the results are public, I’ll be able to talk about this freely. Which all comforts me on a very deep level. This is precisely the kind of information and knowledge management I can relate to. The level of secrecy is easily understandable (inopportune disclosure could be detrimental to the client). My commitment to transparency is unwavering. If all contracts are like this, I’ll be quite happy to be a freelance ethnographer. It may not be my only job (I already know that I’ll be teaching online, again). But it already fits in my personal approach to information, knowledge, insight.

I’ll surely blog about private-sector ethnography. At this point, I’ve mostly been preparing through reading material in the field and discussing things with friends or colleagues. I was probably even more careful than I needed to be, but I was still able to exchange ideas about market research ethnography with people in diverse fields. I sincerely think that these exchanges not only add value to my current work for Idea Couture but position me quite well for the future. I really am preparing for freelance ethnography. I’m already thinking like a freelance ethnographer.

There’s a surprising degree of “cohesiveness” in my life, these days. Or, at least, I perceive my life as “making sense.”

And different things have made me say that 2009 would be my year. I get additional evidence of this on a regular basis.

Which brings me to personal issues, still about transparency and secrecy.

Something has happened in my personal life, recently, that I’m currently unable to share. It’s a happy circumstance and I’ll be sharing it later, but it’s semi-secret for now.

Thing is, though, transparency was involved in that my dedication to radical transparency has already been paying off in these personal respects. More specifically, my being transparent has been valued rather highly and there’s something about this type of validation which touches me deeply.

As can probably be noticed, I’m also becoming more public about some emotional dimensions of my life. As an artist and a humanist, I’ve always been a sensitive person, in-tune with his emotions. Specially positive ones. I now feel accepted as a sensitive person, even if several people in my life tend to push sensitivity to the side. In other words, I’ve grown a lot in the past several months and I now want to share my growth with others. Despite reluctance toward the “touchy-feely,” specially in geek and other male-centric circles, I’ve decided to “let it all loose.” I fully respect those who dislike this. But I need to be myself.

Escaping Emoticons/Smilies in WordPress

I like to keep the emoticons conversion on my blog as a whole but there are occasions in which specific strings should not be converted to emoticons. The most recent instance on my blog came in a comment.

Found the answer here:

WordPress – Prevent Smileys In Code Quotes

One method is to use spaces, but extra spaces are distracting. So, the best way is to replace the parenthesis with its ASCII code: “& #41;” (without quotes or space).

A bit hacky, but useful.

Apps and iTunes Cards in Canada: Follow Up

Recently blogged about this issue: though information about this appears nowhere on the card or in the terms of service, iTunes Cards (gift cards or certificates) may not be used to purchase applications on the Canadian version of the iTunes Store.

Since I posted that blog entry, a few things have happened. I did receive replies from Apple, which were rather unhelpful. The most useful one was this message:

Hello Alexandre,

I understand and apologize about your situation and i do want to assist you as much as possible . I am going to issue you 10 song credit. Again i apologize and i hope this issue gets resolved. I will also apply feedback about this issue .

Thank you for choosing iTunes Store and have a great day.

Sincerely,

Todd
iTunes Store Customer Support

I had no intention of purchasing tracks on the iTunes Store at this point but I do “appreciate the gesture.” Here’s what I wrote back:

Thanks. I wasn’t planning on downloading songs but I appreciate the gesture.

Not overwhelming gratitude on my part. Simply stating that, though this isn’t appropriate, I can still be polite.

What’s funny is that I received this reply to my simple “thank you” note:

Dear Alexandre,

You’re very welcome. I’m glad to hear that i was able to help some .

Nothing makes Apple happier than to hear that we have pleased our customers. I hope that you continue to enjoy the iTunes Store.

Thank you for choosing iTunes Store and have a great day.

Sincerely,

Todd
iTunes Store Customer Support

From that message, you’d think I had praised the iTunes Store for hours on end.

Just in case it might make a difference, I tried filing another support request. Here’s the reply on that one:

Dear Alexandre,

Welcome to the iTunes Support Site. My name is Staci and I am here to assist you.

Thank you for contacting Apple about the App Store. We’re glad you’re interested in
this new offering.

I’m sorry, but you will not be able to purchase games or applications with store
credit or an iTunes Gift Card in Canada. Customers residing in Canada may only
purchase games and applications using a credit card.

I am confident that the information provided will solve your gift card issue. If
you have further questions, I can be contacted during the hours listed below. Thank
you and have a prosperous New Year.

Sincerely,

Staci
iTunes Stores Customer Support

This one sounds even more like a canned reply and  “the information provided” doesn’t, in fact, “solve [my] gift card issue.”

Clearly, Apple isn’t “doing the right thing.” In terms of customer service, it’s not a positive experience. I did enjoy some aspects of the iTunes Store and I think it’s quite convenient. But I’m not “enjoying the iTunes Store” so much, anymore.

In the meantime, I started receiving comments on my previous blogpost on the issue. One was from someone who purchased a 150$ iTunes Card. Almost as much as the 8GB iPod nano.

Most of the advice given on this issue, outside from Apple’s unhelpful replies, has to do with things which are illicit. One would be to resell tracks purchased with this card to other iTunes users. Since the tracks are now all DRM-free, this is technically feasible. But it’s also illicit and potentially traceable. Another piece of advice, to purchase applications using an iTunes Card, is to buy a card in the US. As far as I know, this is technically doable but it also contradicts Apple terms of service.

Not good solutions, but ones which disgruntled iTunes Card buyers may contemplate.

Since then, I also received a message asking me to complete a survey about my experience with Apple support. Here’s the complaint I included in that survey:

I was given the “runaround” on a very easy issue: I need a refund.
There’s an obvious problem with the fact that iTunes Cards may not be used to purchase applications on the Canadian version of the iTunes Store. Nowhere on the card itself or even in the Terms of Service is this restriction mentioned. As this issue gains prominence, Apple could get a significant hit in consumer perception. Not sure if it will become a class action lawsuit, but it’s as significant an issue.
Email replies were disappointingly unhelpful. Instead of investigating the situation, I was led to a forum post musing about the possible reasons for this restriction. I was eventually credited ten songs even though I had no intention of getting tracks on the iTunes Store at this point.
While the amount of money is relatively small in my case, I’m getting comments on my blog from people who lost the money equivalent of an iPod nano.

Again, I probably won’t file a class action lawsuit against Apple, in part because these suits mostly make money for lawyers. But my dissatisfaction with Apple remains. In a way, it even grows, because there were several opportunities for Apple to “do the right thing.” Yes, it’s partly on principle. But it’s also a matter of the way the corporation is perceived. In this case, they sound polite but quite dismissive.

There’s no question in my mind that a mistake was made: no information on this restriction was added anywhere a gift card purchaser may find it. Because of this, people are redeeming iTunes Cards with the specific intention of enjoying their iPhone or iPod touch in a new way. As this was a season of gift-giving, some people probably received these gift cards and, thinking they might use them anywhere on iTunes, redeemed these cards instead of returning them. Only to find out, after the fact, that “you will not be able to purchase games or applications with store credit or an iTunes Gift Card in Canada.”

Bummer.

This frustration isn’t such a big deal in the abstract. But context is everything. Part of the context is the set of restrictions placed by the iTunes Store in general. It may not have been much of an issue, for a given user, that it’s impossible to buy applications directly from developers, unlike Android Market (the Google equivalent to the App Store). For casual users, this is pretty much a non-issue, especially since the App Store is so convenient. But this restriction becomes quite conspicuous once an iPhone or iPod touch user runs into this kind of problem.

There’s a broader issue. With the iTunes Store, Apple is sometimes said to have “solved micropayment.” Ever since the iTunes Music Store opened, at least part of Apple’s success has been assigned to the Amazon-like way they implemented their payment structure and it’s quite likely that the iTunes Store model has been having positive effects on the way Apple is perceived by investors. Because of the way it handles payments and reduces overhead, Apple has been able to make money on relatively small amounts of 99¢ (and, recently, 69¢). I’d call this “minipayment” because one can easily imagine even smaller amounts being paid online (for instance, a minute of cellular or long-distance communication). In this case, Nokia, eBay/Skype, and cellphone carriers have better micropayment systems. But Apple still deserves “Wall Street cred” for the way it handles small payments.

Yet, once you start thinking about Apple’s payment system in more details, say because of a bad experience with the applications section of the iTunes Store, you start noticing how flimsy the payment structure is because it relies on users willingly entering a closed system. It’s not just that the iTunes Store is closed. It’s that, once you buy on Apple, you need to restrict yourself to “Apple’s ecosystem.” This has often been the case on a technical level. It’s now a matter more visible to the casual end user: money.

From a “tech media” perspective, this closed ecosystem is part of a pattern for Apple. But the financial part isn’t frequently discussed.

It will sound like a strange analogy but it’s the one with which I come up as I think about this: IKEA bedding. Because IKEA’s measurements are metric, bed linen was an issue with IKEA-purchased mattresses in Canada. Not sure if it’s still the case but it used to be that those who bought beds at IKEA were then stuck with metric measurements for bed linen and those are difficult to find in Canada. In effect, those who purchased beds at IKEA were restricted to IKEA linen.

In computer terms, the classic case is that of a difference in fileformat between products from two developers. Apple certainly had its share of “format wars” but it mostly solved these issues. Recent Macs (including the Mac mini Intel Core Duo I’m currently using) support a Windows installation as well as Mac OS X. In terms of networking, it’s now quite easy to set up mixed networks with both Mac OS X and Windows machines. Even the music part of the iTunes Store is lifting those restrictions which made them technically incompatible with other devices. All in all, Apple has gone away from its strict control, at least in technical terms.

But in financial terms, Apple is using a fairly restrictive model for its iTunes Store. Once money gets into an account (through gift cards, allowances, or “gifting”), it can only be used on that account. Because of some restrictions specific to Canada, some of that money is restricted from use for buying applications. And Paypal isn’t available as a payment option in the Canadian iTunes Store. In effect, the only way to purchase an application for the iPhone or iPod touch is through a valid credit card. Given the fact that a majority of people are likely to have some kind of credit card, this doesn’t seem too restrictive. But there’s a variety of reasons people may not have valid credit cards and there’s no connection between buying something on the App Store and using a credit card. The iPod touch has been marketed as a gaming platform during the holidays and chances are that some iPod touch owners are children without credit cards. I’m not sure what the options are for them to buy iPod touch games. The same could be said about games for the iPod Classic, a device which clearly is used by children.

Part of the problem relates to the Canadian financial system. For one thing, debit cards with credit card numbers are rare in Canada (I’m not sure they exist). Many Canadians tend to use Interac, which does offer some advantages over credit cards, IMHO. As I’ve recently experienced, Interac now works online. It would make a lot of sense for Apple to support it online (I’m sure Canadian Apple Stores already support it). And there must be a reason Paypal, which can be used for iTunes Store purchases in the US, is unavailable in the Canadian iTunes Store.

So, yet again, Apple’s Canadian customers appear “underprivileged” by comparison with US customers. In public perception, this is pretty much a pattern for Apple.

I don’t think that the messages I’ve received helped. Though they were polite, they were dismissive as my problem was basically dismissed. From being dismissive, Apple can sound arrogant. And arrogance is tricky, in today’s marketplace.

I’m reminded of the recent Simpsons episode about Apple. Excerpts of it made their way to YouTube as they play on several gripes people have with Apple. Arrogance was clearly a key theme in that episode. Another Apple parody, the MacBook Wheel spoof from The Onion, was more directly centred on making fun of users and elements related to Apple’s perceived arrogance were less obvious.

I don’t own AAPL.0 stock but, if I did, I might sell some. Sounds silly but corporations which treats its customers in this way aren’t something I would invest in. Despite the fact that I do “invest” in Apple products.

I just wish Apple “did the right thing.”

Mac Tip #1: Get RAM

Part of the series.
(Series created on August 13, 2011, and applied retroactively…)

Two years ago, I’ve said something similar about my XP machine (emachines H3070). But now that I’m getting , I’ll say it about Macs too: get more RAM!

I recently got this used Mac mini Intel Core Duo 1.66GHz (early 2006). It’s a low end machine but it’s much better than the Mac mini G4 I was buying from somebody else. One thing, though, is that with 1 GB of RAM, the G4 felt snappier than the Core Duo did with 512 MB of RAM. I just maxed the Core Duo’s RAM to 2 GB and it now feels snappier than the G4 did, for the brief amount of time I had it.

Of course, for casual uses, differences in speed aren’t that noticeable, which is the main point of my previous post on coming back to Mac. But, in this case, the difference between the same Mac mini Intel Core Duo with 512 MB of RAM and the same machine with 2 GB is quite noticeable, even in casual use.

I bought the RAM through NCIX, one of the better known online retailers of PC equipment in Canada. Two Kingston-branded 1 GB PC2-5300 SO-DIMMs for 48.17$, shipping included. It cost me as much for a single 1 GB PC-2700 DIMM (also Kingston-branded), locally (without shipping). This might have been one of the most trouble-free online buying experiences I’ve ever had.

For one thing, NCIX accepts Interac Online. Interac is the main system for debit cards in Canada and it’s accepted in almost any “brick and mortar” business. Despite having lived in the US where “flash cards” debit cards with credit card numbers are common, I still prefer Interac over flash cards.  It’s the first time I’ve used Interac Online and I wish all businesses accepted it.

Then, the whole order was well-documented, with a clear description of the step-by-step process. Too often, online retailers rely on the one confirmation message “we received your payment and we should ship your item soon.” One part of that documentation came from my bank, because I’ve used Interac Online. Contrary to Paypal, the operation happens directly.

The item was shipped rather promptly. It could have been faster but that wasn’t an issue. And it arrived quickly, over air, through Purolator. That part cost me about 3$, which is very good for prompt shipment of such a low-cost item (“super saver” shipping usually applies only to more costly orders). The items were properly packaged, with recycled paper.

All in all, I’ve had a very good experience with NCIX.

Then, there was the matter of installing the RAM. My experience with doing this on the Mac mini G4 was rather painless, in part because the box had already been opened. But the Mac mini Intel Core Duo is also much more difficult to upgrade because the SO-DIMMs are hidden under the chassis.

In both cases, I used the Method Shop tutorial on Mac mini RAM upgrade. These instructions are quite good overall. I wish there had been pictures of the four screws which need to be taken off, but it’s mostly a matter of making sure I had the right one. Contrary to  what this tutorial implies, I didn’t have any issue taking these screws out and in, even though my screwdriver (the same I’d use for glasses or sax screws) isn’t magnetized.

One thing I did find difficult, though, was plugging back the tiny black cable by the computer’s (PRAM?) battery. Sounds silly but it was actually pretty difficult.

Inserting the top SO-DIMM was also a bit difficult but it’s mostly because I wasn’t clear on how angled it had to be. At the same time, those SO-DIMMs were much easier to secure in than most DIMMs I’ve installed in the past, including the one on the Mac mini G4.

I had a short moment of panic when I tested the mini while it was still “naked.” When I powered it on, I got a screen with a missing folder. I turned the mini off, played with the chassis a bit, and heard a “click.” Turns out the connection to the hard drive hadn’t been made. Because of the episode with the infamous tiny black cable, I worried that it might have been an issue with a cable I hadn’t noticed.

Putting the computer back together was actually easier than with the G4. No idea why, but it worked right away.

So, for less than 50$, I have greatly improved performance on this Mac mini. And it’s such a neat machine (small, quiet, practical) that this RAM installation marks the end of a rather successful process of getting Back in Mac.

Before installing the RAM, I’ve transferred a number of things from a previous Mac OS X machine (had saved everything on an old iPod) and from my XP machine. That machine now sleeps under my desk. I can VNC to it if I need to, and it still holds my ca. 100 GB iTunes Music library. But once I buy a 1 TB 7200 RPM external hard drive, it probably won’t be that useful.

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