Ça y est, je suis officiellement redevenu un Québécois à part entière!
Ma carte d’assurance-maladie est arrivée, trois mois après mon retour au bercail.
Ça fait une énorme différence, pour moi. Non seulement par rapport aux soins auxquels j’ai droit, mais aussi pour des questions identitaires. Je n’ai perdu mon droit à l’assurance maladie que pendant quelques mois, mais j’étais devenu étranger dans mon lieu de naissance. J’ai conservé mes deux passeports (canadien et suisse), mais mon statut de citoyen québécois était en suspens. J’aurais eu le droit de voter ou, bien sûr, de travailler au Québec. Mais je ne faisais plus partie de la collectivité québécoise. La distinction peut sembler difficile à faire, mais elle permet de complexifier les concepts de pays, nations, états qui ont été construits depuis Rousseau.
En d’autres termes, je pense à la citoyenneté hors du nationalisme.