Technophilie et enseignement

Pour rester dans la veine pédagogique

Le technologue montréalais Martin Lessard, à la lecture d’un extrait vidéo sur les étudiants technophiles réalisé par Darren Draper, pose la question suivante:

Avez-vous pensé à faire votre cour avec un iPod?

Ma réponse: Voui! Bien sûr!

D’ailleurs, j’ai discuté de tout ça avec mon grand ami Philippe Lemay qui donne certains cours par balado-diffusion. Notre discussion m’a beaucoup aidé à reconcevoir la question.
Les défis sont connus, y compris le temps nécessaire à réaliser ce type de cours. Il y a des problèmes techniques importants avec la technologie utilisée (p.ex. les limites de ProfCast). Il faut aussi s’assurer que les étudiants soient prêts à pratiquer l’écoute active, probablement en donnant des exercices à plusieurs moments lors du cours. Un peu comme tout enseignement à distance, il peut y avoir une tendance à ne construire son matériel qu’une fois au lieu d’encourager une approche proprement constructiviste. Les activités de groupe doivent être mises en place d’une façon très active. Certains étudiants se méprennent sur la nature de tels cours. Le vidéo semble plus «lisible» ou plus facile à interpréter qu’un travail de réflexion commun entre prof et étudiants. Évidemment, une présentation vidéo ne couvre que la partie «cours magistral» qui peut être assez marginale lors d’une période de cours donnée.

D’ailleurs, c’est un peu de tout ça que je veux parler lors de ma session sur le matériel d’apprentissage à la conférence Spirit of Inquiry.

Pour ce qui est des étudiants qui connaissent mieux les technologies que les profs, puisqu’ils «sont nés avec». Eh bien, je l’avoue, je suis un “wannabe geek”. Je passe beaucoup de temps en-ligne et j’essaie des tas de choses. Mais je ne suis pas un spécialiste des technologies. Le résultat: je suis souvent surpris par le nombre de mes étudiants (universitaires, de 17 à 70 ans) qui ont de la difficulté avec certaines technologies. Là où je dois faire attention c’est en m’assurant de ne pas mettre de côté ces étudiants qui ont moins l’habitude d’utiliser les TIC. Si mes cours étaient plus axés sur la technologie, ça irait, mais comme j’enseigne des matières disons plus théoriques, faut que je fasse attention.

Pour ce qui est de l’idée de base du vidéo, je suis assez d’accord. Mais c’est pas très nouveau.

En passant, le CÉFES de l’UdeM se préoccupe beaucoup de ces questions.

Pédagogie active

Beau portrait vidéo d’un pédagogue dans le sens fort du terme. Réalisé de main de maître par Yannick Gélinas et Sylvain Carle.

Dziit! » Blog Archive » Monsieur Pierre

Certains disent qu’il a sauvé une école de Trois-Rivières. D’autres que sa passion pour les arts drama-cirques est contagieuse. Chose certaine, il est convaincu que l’on peut apprendre dans le plaisir. Les enfants qui l’entourent sont du même avis.  (via i never knew)

J’aime beaucoup l’idée du droit à l’erreur. Celle de l’heure de plaisir par jour. Et celle, venant du directeur d’école, de «délinquance créatrice». En appliquant ces idées, certains profs arrivent à de grandes et belles choses.  L’enseignement, c’est pas d’inculquer de la matière. C’est de permettre à l’apprentissage de suivre son cours…

Ç’aurait été bien d’entendre un peu plus les enfants, d’en apprendre plus sur le contenu pédagogique et de suivre cette initiative dans d’autres écoles. Mais l’effet est déjà là.

Ça m’a beaucoup fait pensé à des épisodes de Méchant Contraste,  une de mes émissions préférées (mais malheureusement pas disponible en balado).

Road to Scholarship

Been consistently pleased by the positions linguistics professors over at Language Log are taking.

This time, quoting from a conference on digital repositories.

By 2015, all publicly-funded research products and primary resources will be readily available, accessible, and usable via common infrastructure and tools through space, time, and across disciplines, stages of research, and modes of human expression. Language Log: The future of research?

The original is well put and the support is well conceived.

Redevenir Québécois

C’est le moment.

J’ai pas mal d’affaires à faire, y compris me trouver une (ou de la) job. Pis finir ma thèse pour de vrai. Mais ça empêche pas que c’est le moment pour moi de redevenir un Québécois.

«Mais t’es déjà Québécois!», dites-vous, à grand renfort de «Bin voyons donc!».

Oui, d’une certaine façon. Pure laine, même. Il a fallu que je le devienne après un certain temps. J’étais tanné de me faire traiter de «maudit français», à l’école. Et j’ai un peu cessé de l’être, à certains moments de ma vie.

Souvent, je redeviens Québécois quand je suis à l’extérieur du Québec. C’est la nostalgie qui fait ça. Pis le fait que le Québec est une société pas mal spéciale.

Mais là, je redeviens Québécois à la fin de  mon dernier hiver au Québec. Ça fait que le timing est bon.

C’est peut-être pas mon dernier été au Québec, par exemple. Je risque de venir passer des étés ici, après avoir déménagé à Austin avec (et grâce à) ma chère Catherine. Mais ça sera jamais la même chose que maintenant.

Une des choses qui me fait penser à ça, de redevenir Québécois, c’est que j’ai manqué le dernier YulBlog. Alors je me suis mis à commenter sur tout un tas de blogues montréalais, surtout francophones. Ça m’a fait comprendre que je fittais pas pis que je devais me mettre à fitter plus.

Une des raisons que je fitte pas, c’est que je sais plus ce qui se passe ailleurs dans le monde que ce qui se passe au Québec.

Quoique… J’écoute quelques balados québécoises et j’arrive à me faire une idée de ce qui se passe ici en entendant parler d’événements plus spécifiques. Mais comme c’est plutôt des balados de musique et de shows plutôt que celles de RadCan, c’est pas la façon la plus efficace de connaître les dernières actus de la vie québécoise.

En plus, je regarde peu la télé. Maintenant que la saison régulière de Télé-Québec est terminée, me privant de nouvelles émissions de Méchant contraste, Pure laine et La vie en vert, je regarde à peu près juste DSwJS (yeah, I know), au détriment de ma québécitude.

J’ai beau aimer Concordia pis y’a beau y avoir pas mal de Francophones là-bas, le fait d’enseigner en anglais (comme d’habitude), ça me pousse pas nécessairement à vivre en québécois.

Sans oublier que ma chère Catherine, qui devrait revenir à Montréal en fin de semaine, est pas locutrice native de la langue québécoise.

Donc, pour être Québécois et parler québécois, je dois un peu me forcer.  Pas que ça me tente pas. Mais j’ai besoin d’occasions.

Et hier, j’ai commencé à me donner l’occasion. De la salle d’attente d’un super médecin sympathique et efficace (pour un renouvellement de prescription), à la bibliothèque nationale en passant par le Marché Jean-Talon, le Cheval blanc et Une grenouille dans une théière (un salon de thé près de chez moi), j’ai pu vivre au Québec.  Entre autres, en entendant parler quelques personnes au salon de thé. Ou en marchant depuis le Cheval blanc jusqu’à chez moi (de Chateaubriand et Bellechasse).

L’affaire, avec Montréal, c’est qu’on peut très facilement ne pas se sentir au Québec. Pas surtout une question de langue. Plutôt une question d’identité culturelle qui inclut non seulement la langue mais les modes de communication et l’«accent». Alors, si on se tient pas au courant, qu’on va pas aux bons endroits, on peut passer à côté de beaucoup des choses qui font de Montréal la métropole du Québec.

C’est d’autant plus facile à manquer qu’il faut déjà comprendre ce qu’est le Québec. Ça c’est quelque-chose que beaucoup de monde qui a passé du temps à Montréal sans sortir dans le reste du Québec a de la misère à comprendre. Malgré les différences énormes entre Montréal et le reste du Québec (comme les différences entre Genève et le reste de la Suisse Romande ou entre Paris et le reste de la France), il y a des choses qui sont vraiment québécoises, à Montréal. Comme la façon de vivre de beaucoup d’adolescents. Ou bedon la bouffe. Pis les banlieues.

C’est pas folklorique: c’est typique.

Donc, pour me remettre dans le bain, m’as essayer d’écrire plus souvent en québécois.

Après avoir vu certains avantages de CanalBlog, je me suis dit que j’y aurais un blogue exclusivement en français. Mais, finalement, j’me rends compte que j’aime pas ça tant que ça, CanalBlog. Fa-que, plutôt que de multiplier les blogues distincts, m’as bloguer en québécois ici-même, sur mon blogue principal.

Nostalgie féline

Ma chatte Zoé, qui a été dans ma vie pendant 22 ans. Elle nous a quittés à la fête des chats et des Acadiens (15 août, la mi-août), l’été dernier.

Fichier PDF de 800k avec des photos de Zoé, prises par notre amie Gaëlle, qui a gardé Zoé en pension à Québec pendant plusieurs de nos absences de Montréal.

Bien hâte d’avoir un autre chat.

Pour l’oreille ravagée de Zoé, c’était un hématome qui avait éclaté.

Classifying Information: Foucault to Librarians

No, I don’t mean “classified information” as in “restricted access.” I mean, ways to classify data, content, pieces of information, books, tracks…

Listened, a few days ago, to two podcasts in a row which gave special attention to information processing in relationship with library systems. The more I learn about them, the more librarians fascinate me.

The first podcast was a ROS episode similar in insight to Foucault’s The Order of Things (Les mots et les choses). Less historical emphasis, but some look into classifier authority. Lydon seemed surprised by the concept of “folksonomy,” which came to refer to community-based taxonomies during the “Web 2.0” era.

In the second podcast, Jon Udell’s Interviews with Innovators, Art Rhyno was reestablishing information-based authority, to a certain extent. Thanks in part to this show, I now have a better grasp of my own attitude toward authority in information and knowledge management (the description of which will have to wait for another post).

Internet2 Downtime

Apparently caused by a fire, caused by homeless man.

wbztv.com – Fire Shuts Down Longfellow Bridge For Hours

Yet another reason not to smoke!

Of course, the very idea of the Internet is based on the idea that even if some connections don’t work, the rest of the system can work. Even though the downtime happened in a hub of Internet activity and Internet2 is an important part of the overall network, the problem was still circumscribed.

Still, it does sound weird that Internet2 connections should be so susceptible to disruption. One would think that all care would be taken to make sure that Cambridge and Boston are constantly connected through many routes, in case some connections drops. After all, it’s a lot of lost productivity for a fairly localised issue.

Of course, I know nothing of network engineering. It just seems strange to me.

A bilingual blog on disparate subjects. / Un blogue disparate bilingue.