Category Archives: Québec

NYT Mindset, Nationalism, Wars

On a recent episode of his Radio Open Source podcast, Christopher Lydon admits that the fact that the recent Israeli attack came between issues of the New York Times had an impact on his ability to reflect on the issue.

The episode itself, especially near the end, linked “normalcy” in Israeli society with a culture of consumerism with strong “Western” influences, the notion of a “Free State” (in this case, a free Jewish state), and being too boring for U.S. media. Fascinating. But quite specific. Many people do think through these notions and many of them either read the New York Times themselves or listen intently to those who do.

The notion of sovereignty came regularly in that podcast episode. Israel is a “sovereign state” and is allowed to defend this sovereignty. Interestingly enough, the notion of sovereignty has been a major part of the nationalist discourse in Quebec for a while. In fact, that version of sovereignty is less linked with protecting borders than with building a society on its own terms. Self-determination. Many Quebec sovereignists hope, in fact, for a world without national borders. Hearing comments on Radio Open Source, it seems like many people are still clinging to the existence of “Democratic Nation-States.” Hence the attitude that wars can be won by one of the countries involved.

Ah, well…

Bloguage (Bloguer au Québec II)

Michel Leblanc en entrevue sur le Carnet techno de Bruno Guglielminetti. Michel a d’ailleurs répondu à mon propre billet sur la blogosphère québécoise, ce qui m’a permis d’admirer son propre blogue (et de commenter sur un de ses billets).
ClodiMedius a aussi répondu à mon billet et a créé son propre billet sur le même sujet. Nous devrions aller prendre un café dès mon retour à Montréal.
Cette chaîne de contacts par blogues interposés a démarré grâce à un billet de Marie-Chantale Turgeon mentionné par Guglielminetti dans l’épisode précédent de son carnet en balado-diffusion.

Donc, ça se précise.
Dans cette entrevue avec Guglielminetti, Michel parle brièvement de la formation de YULBiz, petit groupe de blogueurs et de gens d’affaires montréalais créé par l’entremise de blogues. (Michel explique la création de YULBiz entre 5:58 et 7:35 pendant l’entrevue). Selon Michel, la formule de YULBiz commence à avoir des échos à Québec (la capitale) et en France. On peut penser au marketing viral (si on le désire ardemment) ou même à un mouvement “grassroots” comme Kino.
Évidemment, c’est pas une formule réellement unique, il y a certainement beaucoup d’exemples ailleurs. Mais c’est un regroupement qui s’est créé à l’aide de cette fameuse blogosphère québécoise, prouvant donc la vitalité de ladite -sphère.
Détail intéressant, YULBiz semble avoir été déclenché par une rencontre dans un café. Rien d’unique là-dedans: la Révolution Française elle-même a été planifiée lors de rencontres dans des cafés parisiens. Mais c’est une tendance très forte, pour nous Québécois, de donner rendez-vous à des nouveaux contacts sans nécessairement avoir de but très précis. Ici à Northampton, ma femme a eu un peu de difficulté à appliquer ce même genre de procédure en ce sens que le rendez-vous semblait présupposer un but plus spécifique. Ici dans le Nord-Est des États-Unis, des amis se rencontrent parfois sans but précis (“just to hang out”) mais les nouveaux contacts requièrent souvent des procédures légèrement plus formelles. C’est un détail, mais il est lié à plusieurs aspects de la culture québécoise, depuis le statut des rapports amicaux avec distinction sexuelle (c.-à-d. qu’au Québec une femme et un homme peuvent facilement être de véritables amis) à la gestion de l’horaire hors de la vie professionnelle (un soupçon de «compartimentalisation»).

Donc, la blogosphère québécoise dans tout ça. Une de ses caractéristiques (probablement partagée avec plusieurs autres parties de la Blogosphère globale) est de donner lieu à des rencontres in situ. Cette tendance est peut-être due en partie au fait que les Québécois accordent beaucoup d’importance aux rapports directs mais elle est surtout liée à un contexte de concentration démographique métropolitaine. Dans ce cas-ci, on parlerait plutôt de blogosphère montréalaise, puisque c’est le fait d’habiter à Montréal (code d’aéroport «YUL») qui semble avoir permis aux membres de YULBiz de se rencontrer. Et, parlant de blogosphère montréalaise, un regroupement de blogueurs de la métropole québécoise s’appelle YULblog. Et ils semblent se rencontrer régulièrement.
Une autre caractéristique, assez évidente peut-être, c’est que les blogueurs québécois (ou, du moins, montréalais) franchissent la barrière linguistique entre Anglophones et Francophones. C’est une tendance assez prononcées parmi plusieurs groupes (y compris des brasseurs-maison), mais ça demeure un phénomène très intéressant.
Ensuite, on pourrait parler de l’importance de la «vie expressive» (art, poésie, création, musique, etc.) dans les blogues québécois. Michel Leblanc lui-même blogue de façon poétique. Rien de rare là-dedans, plusieurs blogues ailleurs ont des contenus artistiques. Mais le mode expressif semble assez fréquent dans la blogosphère québécoise. Quoique, c’est une observation très préliminaire qui mériterait une analyse un tant soit peu poussée. À ce sujet, cette fameuse étude comparative entre internautes français et québécois me paraît réellement fascinante.

Dans ce contexte, et pour être parfaitement honnête, il me semble plus utile de tenter d’observer la blogosphère québécoise «pour elle-même» (par ses propres caractéristiques) que de la mesurer à un critère démographique. Bon, c’est un peu le culturaliste et relativiste qui parle, mais quand même… Un ami Iranien me disait à propos de la communauté iranienne de Montréal qu’elle était plus petite que la communauté iranienne d’une ville un peu plus grande, mais qu’elle était selon lui «de meilleure qualité». Sans nécessairement parler de qualité intrinsèque, on peut dire que la blogosphère québécoise est petite mais qu’elle est certainement dynamique.

Kino and Apple

Just realized that the Kino movement had developed
a collaboration with Apple through the “Off-Courts” festival in Trouville-sur-mer, Normandy. There’s even a podcast!
Members of the Kino movement produce short films (in French, «courts métrages» or «courts») which they present in fairly informal contexts. Unfortunately, haven’t had the chance to go to a Kino event myself (but did play a small part in a Kino film done by a friend). Kino’s philosophy can be summarized thus: do it well, from scratch; do better with little means; do it now. Simple and powerful. Kind of a grassroots version of Dogma 95. With more laughs.
Apple’s involvement makes sense. Several Kinoite producers were already using Apple products a few years ago and Apple’s movie production offerings have been improving since then. Apple also tends to get involved in this type of creative projects in different contexts. And the Kino movement can surely benefit from some of Apple’s resources. Apple also collaborate with the Wapikoni mobile. Both Kino and Wapikoni also collaborate with NFB’s Silence, on court!. In parallel, there’s also Danny Lennon’s Prends ça court! events which recently presented a series of Swiss shorts during the Rendez-vous du cinéma québécois. To weave the entangled web further, some of these events and movements seem to be connected, however loosely, with the Cinémathèque québécoise and possibly the INIS sound and image institute. Some feature films have been developed in direct or indirect connection with Kino, INIS, or other groups. Coupled with the presence of Avid’s Softimage and links to video game development, Montreal is certainly a cool place to work in audio-visual creation. Of course, Montreal is also the site of the Fantasia festival. Which all relates back to the dynamism of Quebec culture.

Biased? Me? Never!
😉

Blogues et identités

En réponse à ClodiMedius (lui-même répondant à un de mes billets).

Puisque j’ai tendance à être plus personnel et informel quand je blogue en français, ma réponse à ton commentaire va être un peu plus familière que son origine (et que la plupart de mes billets, surtout ceux écrits en anglais).
Tout d’abord, merci beaucoup d’avoir envoyé ce commentaire sur mon blogue. Je blogue pas pour recevoir des commentaires mais j’apprécie beaucoup les quelques commentaires que je reçois. En fait, j’ai parfois l’intention de prendre des moyens précis pour augmenter le nombre de commentaire sur mon blogue. Par simple curiosité pour la chose humaine, pas par désir irrépréssible d’être le centre d’une attention particulière.

Juste pour être clair, est-ce que mon billet t’a fait réagir pour une raison précise? C’était une réponse à une discussion sur le blogue de Marie-Chantal Turgeon. C’est dans cette discussion que certains semblaient déplorer l’état de la blogosphère québécoise. Mon opinion, en gros, c’est qu’elle se porte relativement bien parce que ses critères de réussite ne sont pas liés à d’autres blogosphères. Le Québec d’aujourd’hui, son insularité et son provincialisme compris, fait son bonhomme de chemin sans trop se comparer au reste du monde. On se sent parfois fiers (avec raison, selon moi) de ce qui se passe au Québec et on regarde ailleurs pour s’inspirer et pour communiquer avec le plus grand nombre. Mais quand on agit, c’est pas pour se mesurer à des moulins. Donc, la crise d’identité que tu perçois, je la perçois surtout comme une dynamique sociale assez fluide et «organique». Nos différences d’opinion sont surtout une question de perspective, j’imagine.

Pour situer un peu les choses, au cas où c’était pas clair. Je suis Québécois de naissance, Suisse d’origine, Acadien par alliance, Ouest-Africain par intérêts académiques et je vis souvent hors du Québec. (En ce moment-même, je suis à Northampton, dans l’ouest du Massachusetts).
Je suis aussi anthropologue (ethnolinguiste, ethnologue, ethnographe et ethnomusicologue) alors je m’intéresse beaucoup aux processus liés aux identités culturelles et sociales. Soit dit en passant, pour la question de l’ethnocentrisme, faut pas confondre avec la fierté identitaire. Aussi, ça aide de voir que l’ethnocentrisme est très fréquemment présent dans tout rapport entre groupes. Nous sommes beaucoup à lutter contre l’ethnocentrisme mais l’idée c’est de l’endiguer, pas de l’éradiquer.

Bon, pour revenir plus précisément aux points que tu soulèves. C’est probablement difficile de répertorier cette blogosphère québécoise dont on parle avec tant de verve. Mais, comme tu le remarques, on se retrouve assez facilement, entre Québécois. Pas seulement entre Francophones ou même entre amateurs du Québec. Mais spécifiquement entre Québécois. On ne passe même pas par Loïc «Bloïc» Le Meur pour entrer en contact, les uns avec les autres. Dans ce cas-ci, nous nous sommes greffés au réseau de Marie-Chantal au sein duquel chaque nœud est lié à plusieurs autres réseaux (dont certains sont spécifiquement québécois, d’autres non). Pour un groupe aussi «restreint» (au sens démographique, disons) que le nôtre, c’est assez inusité.

La question du lectorat est fascinante. Ma propre réaction provenait en partie de commentaires d’un autre Québécois vivant aux États-Unis. Si certains d’entre nous veulent être lus, pour d’autres, c’est moins important. Dans mon cas, j’aimerais bien (comme je le mentionnais plus haut) recevoir plus de commentaires et je suis bien content de voir que certains lisent quelques entrées de mon blogue, mais ça change pas grand-chose à ma façon de bloguer. Je blogue pour moi-même, pour écrire, pour mettre des idées en forme, pour conserver une trace de certains aspects de ma vie, pour distribuer certaines choses à des amis (plutôt que de leur envoyer par courriel), pour avoir une présence relativement stable en-ligne (de sorte que les gens qui me connaissent puissent me contacter), etc.
Comme tu le remarques peut-être, mes billets avec des thèmes plus spécifiquement québécois sont relativement rares. En fait, j’en écris probablement plus quand je suis à l’extérieur du Québec, par nostalgie.

Pour être plus spécifique, par rapport à ton propre blogue. Tu parles de WordPress et des catégories. Une des choses que j’apprécie de WP (même si j’aimerais utiliser une méthode plus semblable à celle de Del.icio.us) c’est la possibilité de créer des catégories et des étiquettes à tout moment. En fait, je crée beaucoup trop de catégories (en moyenne trois par billet), ce qui m’a poussé à masquer la liste des catégories des pages de mon blogue. C’est un principe d’ouverture. Mes blogues se veulent disparates et n’ont donc pas de thèmes particuliers. Ils doivent me représenter, autant que faire se peut. Ce qui implique que je cherche pas à rejoindre un groupe particulier (disons, les torréfacteurs amateurs). Amusant que tu fasses référence à l’arôme de la torréfaction et à l’anthropologie. Ça me porte à croire que tu as lu d’autres billets sur mon blogue. Et ta réponse me pousse à aller voir tes propres blogues. On crée donc un contact. Oui, notre «québécité» a servi de base à ce contact, mais les contacts que nous avons toi et moi avec d’autres internautes proviennent certainement de beaucoup d’autres «prétextes».
En fait, je pense que je vais t’envoyer un message privé pour continuer la conversation. Mais c’est agréable de pouvoir discuter publiquement sans s’être rencontrés. Les listes de diffusions ainsi que les forums sur le Web servent souvent le même rôle mais les blogues sont plus individualisés.

Merci encore!

Bloguer au Québec

Vu d’ici – Seen from here: So you wanna be a rockstar?: L’état de la blogosphère Québécoise:
Des notions intéressantes sur le développement de plusieurs blogues au Québec. D’ailleurs, mon entrée de blogue sur le dynamisme et la vitalité de la culture québécoise était toujours dans ma liste de brouillons mais le billet de Marie-Chantal me pusse à le publier. Elle est un peu la suite de mon QueCon Blues d’il y a un mois mais avec plus de commentaires sur la sphère médiatique québécoise (et la convergence) de mon point de vue semi-extérieur.
C’est vrai que le Québec n’est pas entré à pieds joints dans la blogosphère ou dans d’autres modes de distributions de contenus en-ligne. Mais certains blogueurs sont suffisamment visibles que l’effet du phénomène du blogue se fait sentir au Québec presque autant qu’ailleurs. Une partie de la situation s’explique par le fait d’être une société relativement petite, de la même taille que la Suisse ou la Suède, disons. D’un autre côté, nos blogues ont souvent une saveur particulière, comme semblent le souligner certaines études (voulais justement bloguer là-dessus, un de ces jours).
Pour ce qui est de la langue, c’est une grande question, évidemment. Pour ma part, elle se pose un peu moins dans le contexte de mes séjours aux États-Unis (à Northampton, MA en ce moment) et de mon travail académique en anglais. Bloguer en anglais, c’est une façon pour moi de pratiquer certaines techniques d’écriture en anglais. Et comme on le sait tous, on peut pas vraiment écrire en anglais comme on écrit en français.
Malgré tout, ça demeure mon intention de bloguer plus souvent en français. Quoique, cette intention a changé un peu. Puisque les Anglophones en général connaissent moins ce qui se passe chez les Francophones, ça me tente souvent d’écrire en anglais sur des choses qui touchent les francophones. Il y a déjà un blogue montréalais qui fait un peu ça, mais ma position est un peu plus extérieure (après avoir vécu hors du Québec un certain temps: Suisse, Mali, Indiana, Nouveau-Brunswick, Massachusetts). La nostalgie me pogne assez souvent, surtout au début de l’été! (Saint-Jean, terrasses, Festival de Jazz, gens heureux dans les rues, etc.). Parler du Québec à des gens qui ne le connaisse pas, ça me fait plaisir. Parler du Québec à des Québécois, ça vire vite à une discussion sur les faits d’actualité.
La question de la présence des femmes sur la blogosphère est intéressante. On voit souvent le Québec comme un des rares coins de l’Amérique du Nord où les femmes et les hommes sont assez souvent (vraiment pas toujours, mais assez souvent) traités de façon pas mal similaire. Plus qu’aux États-Unis, en tous cas! Mais le Québec est pas trop le royaume de la geekette. La proportion femmes/hommes est certainement plus élevées qu’elle était il y a quelques années (avant la fameuse catastrophe) mais probablement encore assez basse. Pas que c’est si différent ailleurs mais dans une société qui accorde une place relativement importante à des femmes de tête, on dirait que l’aspect technologique est un peu mis de côté.
Aussi, c’est intéressant de parler de Julie Snyder puisque c’était un des points de départ de mon entrée sur la culture québécoise. Selon l’article qui m’a poussé à envoyé mon billet, Julie Snyder a probablement plus d’influence sur la culture québécois qu’on a tendance à le remarquer. Si elle se met à bloguer (ou à podcaster), ça peut être l’élément déclencheur de toutes sortes de choses, du plus cool au plus poche.

The Vitality of Quebec Culture

[Kept this one in my draft list for about a month. But thinking of Saint-Jean-Baptiste and other issues pushes me to post it as is. To be continued…]
This is something of a follow-up on my CriticalWorld post on Quebec’s music industry.
Was reading a gushing piece on Pierre-Karl Péladeau and Julie Snyder's media convergence success story to link from my blog entry on Quebec music scenes and the CRTC. That piece was written by Globe and Mail journalist Konrad Yakabuski whose perspective on Quebec's “cultural industries,” though very business-oriented, seems rather insightful. A few months after that Péladeau/Snyder piece, Yakabuski wrote an article about the success story revolving around Quebec movie Seducing Doctor Lewis (original title: La Grande séduction). That movie is actually one of my favourite examples of what Quebec culture “is all about” these days. Not only did I really enjoy that movie, but the fact that it has won several awards implies something more than local appeal. To me, it’s a good example of something clearly Québécois, yet rather easily exportable.

Obviously, my perspective isn’t so much about the economy of it. Like music, “culture” is not a commodity.  But business-minded journalists and myself, a French-speaking Québécois and ethnographer, may share some ideas about the situation.
Quick notes:

  • Quebec is a relatively small society (by population) but is quite active in many domains, especially the part of arts and entertainment that is known as “culture”
  • Despite political incentives to say otherwise, we’re pretty secure about our culture.
  • Quebec culture is rather inward-looking and even clique-like. But the effects of this are not all bad.
  • While there might only be twenty-six “media personalities” in Quebec (a made-up number, for effect), they’re basically everywhere and constitute a very special group. The very fact that Quebec has something of a “star system” is itself fascinating. It’s not so much the case in Switzerland (which has about the same population as Quebec).
  • Montreal has a long-lasting rivalry with Quebec City but it’s not on the minds of Montrealers on a daily basis (the way it might be for some people in the capital). And Toronto’s rivalry with Montreal is not so much of a two-way street.
  • Quebec culture in general remains quite distinct from other North American cultures but it’s also much less dependent on France than it once was.
  • Cultural diversity in Quebec is much more significant than “the numbers” might imply. It signifies more in part because cultural identity has been the subject of much dialogue, debate, and discussion for at least the past 36 years.
  • This weekend is both Saint-Jean weekend and Grand Prix weekend. Woohoo!

Whereami

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(It’s me, a couple of months ago.)
Was editing some older entries with ecto to add categories and tags. Saw this old one (from late March, 2k5) which was meant as an introduction/blurb. Was teaching at IUSB then. Time for an update or three.
Since then, been teaching in Massachusetts (BSC and Tufts, during the Fall 2005 semester) and Montreal (Concordia during the Winter/Spring 2006 semester). Came back to Tufts to teach during the first summer session. Currently (06-06-14 13:19:34) in Cambridge, at a condo that belongs to some friends who are spending some time in Paris for academic reasons.
So, many of us, in academia, end up moving around quite a bit. Been moving more than twice a year for the last six years. Looking forward to a bit more stability. In fact, because my wife is in Northampton, MA (doing a post-doc at Smith), my time in Massachusetts has typically been divided between the Western part of the state and the Boston area.
Speaking of my brilliant wife, she’s in Montreal right now to defend her dissertation! Can’t go myself, because of my course, but it’ll very likely be an extremely good defence (Catherine knows her stuff in and out!).
Whew! It’s weird to post entries like these but it’s probably what people expect from blogs. Even wanted to start blogging while in Fredericton, NB, in 2003. Kept sending messages to my wife instead (she was in Moncton, NB at that time). Should eventually report back on some places where my semi-nomadic lifestyle has led me in the past (Somerville, Lausanne, Baguinéda, Bloomington, Sienna, Northampton, Kassela, Zinal, Bamako, Fredericton, Mandelieux, Markala, Edimburg, Moncton, South Bend, Brockton, Hyères, Montreal, and, of course, Poggibonsi).