Category Archives: Francophonie

Quebs

A former student (also a French-speaking Quebecker) got me to use the term “Queb” to designate my Québécois brethren.

Learned through Radio-Canada’s Carnet Techno (a tech-oriented podcast) that the French-speaking side of Yahoo! Canada was now: Yahoo! Québec. FHQs («Francophones hors Québec» or “French-Speakers Outside Quebec”) have a right to feel slighted. Yet they’re probably used to it. After all, ever since the switch from nationalism to a self-determination movement (during the so-called “Quiet Revolution” of the 1970s) Quebeckers have left the “French-Canadian” label in favour of «Québécois» and equivalent terms.

On the other hand, on the part of Yahoo!, the move might make sense financially. After all, it’s not only because of laws that busineses in Quebec will adopt Québécois-savvy names: it also sells more.

Vive les Quebs!

Bloguage (Bloguer au Québec II)

Michel Leblanc en entrevue sur le Carnet techno de Bruno Guglielminetti. Michel a d’ailleurs répondu à mon propre billet sur la blogosphère québécoise, ce qui m’a permis d’admirer son propre blogue (et de commenter sur un de ses billets).
ClodiMedius a aussi répondu à mon billet et a créé son propre billet sur le même sujet. Nous devrions aller prendre un café dès mon retour à Montréal.
Cette chaîne de contacts par blogues interposés a démarré grâce à un billet de Marie-Chantale Turgeon mentionné par Guglielminetti dans l’épisode précédent de son carnet en balado-diffusion.

Donc, ça se précise.
Dans cette entrevue avec Guglielminetti, Michel parle brièvement de la formation de YULBiz, petit groupe de blogueurs et de gens d’affaires montréalais créé par l’entremise de blogues. (Michel explique la création de YULBiz entre 5:58 et 7:35 pendant l’entrevue). Selon Michel, la formule de YULBiz commence à avoir des échos à Québec (la capitale) et en France. On peut penser au marketing viral (si on le désire ardemment) ou même à un mouvement “grassroots” comme Kino.
Évidemment, c’est pas une formule réellement unique, il y a certainement beaucoup d’exemples ailleurs. Mais c’est un regroupement qui s’est créé à l’aide de cette fameuse blogosphère québécoise, prouvant donc la vitalité de ladite -sphère.
Détail intéressant, YULBiz semble avoir été déclenché par une rencontre dans un café. Rien d’unique là-dedans: la Révolution Française elle-même a été planifiée lors de rencontres dans des cafés parisiens. Mais c’est une tendance très forte, pour nous Québécois, de donner rendez-vous à des nouveaux contacts sans nécessairement avoir de but très précis. Ici à Northampton, ma femme a eu un peu de difficulté à appliquer ce même genre de procédure en ce sens que le rendez-vous semblait présupposer un but plus spécifique. Ici dans le Nord-Est des États-Unis, des amis se rencontrent parfois sans but précis (“just to hang out”) mais les nouveaux contacts requièrent souvent des procédures légèrement plus formelles. C’est un détail, mais il est lié à plusieurs aspects de la culture québécoise, depuis le statut des rapports amicaux avec distinction sexuelle (c.-à-d. qu’au Québec une femme et un homme peuvent facilement être de véritables amis) à la gestion de l’horaire hors de la vie professionnelle (un soupçon de «compartimentalisation»).

Donc, la blogosphère québécoise dans tout ça. Une de ses caractéristiques (probablement partagée avec plusieurs autres parties de la Blogosphère globale) est de donner lieu à des rencontres in situ. Cette tendance est peut-être due en partie au fait que les Québécois accordent beaucoup d’importance aux rapports directs mais elle est surtout liée à un contexte de concentration démographique métropolitaine. Dans ce cas-ci, on parlerait plutôt de blogosphère montréalaise, puisque c’est le fait d’habiter à Montréal (code d’aéroport «YUL») qui semble avoir permis aux membres de YULBiz de se rencontrer. Et, parlant de blogosphère montréalaise, un regroupement de blogueurs de la métropole québécoise s’appelle YULblog. Et ils semblent se rencontrer régulièrement.
Une autre caractéristique, assez évidente peut-être, c’est que les blogueurs québécois (ou, du moins, montréalais) franchissent la barrière linguistique entre Anglophones et Francophones. C’est une tendance assez prononcées parmi plusieurs groupes (y compris des brasseurs-maison), mais ça demeure un phénomène très intéressant.
Ensuite, on pourrait parler de l’importance de la «vie expressive» (art, poésie, création, musique, etc.) dans les blogues québécois. Michel Leblanc lui-même blogue de façon poétique. Rien de rare là-dedans, plusieurs blogues ailleurs ont des contenus artistiques. Mais le mode expressif semble assez fréquent dans la blogosphère québécoise. Quoique, c’est une observation très préliminaire qui mériterait une analyse un tant soit peu poussée. À ce sujet, cette fameuse étude comparative entre internautes français et québécois me paraît réellement fascinante.

Dans ce contexte, et pour être parfaitement honnête, il me semble plus utile de tenter d’observer la blogosphère québécoise «pour elle-même» (par ses propres caractéristiques) que de la mesurer à un critère démographique. Bon, c’est un peu le culturaliste et relativiste qui parle, mais quand même… Un ami Iranien me disait à propos de la communauté iranienne de Montréal qu’elle était plus petite que la communauté iranienne d’une ville un peu plus grande, mais qu’elle était selon lui «de meilleure qualité». Sans nécessairement parler de qualité intrinsèque, on peut dire que la blogosphère québécoise est petite mais qu’elle est certainement dynamique.

The Vitality of Quebec Culture

[Kept this one in my draft list for about a month. But thinking of Saint-Jean-Baptiste and other issues pushes me to post it as is. To be continued…]
This is something of a follow-up on my CriticalWorld post on Quebec’s music industry.
Was reading a gushing piece on Pierre-Karl Péladeau and Julie Snyder's media convergence success story to link from my blog entry on Quebec music scenes and the CRTC. That piece was written by Globe and Mail journalist Konrad Yakabuski whose perspective on Quebec's “cultural industries,” though very business-oriented, seems rather insightful. A few months after that Péladeau/Snyder piece, Yakabuski wrote an article about the success story revolving around Quebec movie Seducing Doctor Lewis (original title: La Grande séduction). That movie is actually one of my favourite examples of what Quebec culture “is all about” these days. Not only did I really enjoy that movie, but the fact that it has won several awards implies something more than local appeal. To me, it’s a good example of something clearly Québécois, yet rather easily exportable.

Obviously, my perspective isn’t so much about the economy of it. Like music, “culture” is not a commodity.  But business-minded journalists and myself, a French-speaking Québécois and ethnographer, may share some ideas about the situation.
Quick notes:

  • Quebec is a relatively small society (by population) but is quite active in many domains, especially the part of arts and entertainment that is known as “culture”
  • Despite political incentives to say otherwise, we’re pretty secure about our culture.
  • Quebec culture is rather inward-looking and even clique-like. But the effects of this are not all bad.
  • While there might only be twenty-six “media personalities” in Quebec (a made-up number, for effect), they’re basically everywhere and constitute a very special group. The very fact that Quebec has something of a “star system” is itself fascinating. It’s not so much the case in Switzerland (which has about the same population as Quebec).
  • Montreal has a long-lasting rivalry with Quebec City but it’s not on the minds of Montrealers on a daily basis (the way it might be for some people in the capital). And Toronto’s rivalry with Montreal is not so much of a two-way street.
  • Quebec culture in general remains quite distinct from other North American cultures but it’s also much less dependent on France than it once was.
  • Cultural diversity in Quebec is much more significant than “the numbers” might imply. It signifies more in part because cultural identity has been the subject of much dialogue, debate, and discussion for at least the past 36 years.
  • This weekend is both Saint-Jean weekend and Grand Prix weekend. Woohoo!

Whereami

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(It’s me, a couple of months ago.)
Was editing some older entries with ecto to add categories and tags. Saw this old one (from late March, 2k5) which was meant as an introduction/blurb. Was teaching at IUSB then. Time for an update or three.
Since then, been teaching in Massachusetts (BSC and Tufts, during the Fall 2005 semester) and Montreal (Concordia during the Winter/Spring 2006 semester). Came back to Tufts to teach during the first summer session. Currently (06-06-14 13:19:34) in Cambridge, at a condo that belongs to some friends who are spending some time in Paris for academic reasons.
So, many of us, in academia, end up moving around quite a bit. Been moving more than twice a year for the last six years. Looking forward to a bit more stability. In fact, because my wife is in Northampton, MA (doing a post-doc at Smith), my time in Massachusetts has typically been divided between the Western part of the state and the Boston area.
Speaking of my brilliant wife, she’s in Montreal right now to defend her dissertation! Can’t go myself, because of my course, but it’ll very likely be an extremely good defence (Catherine knows her stuff in and out!).
Whew! It’s weird to post entries like these but it’s probably what people expect from blogs. Even wanted to start blogging while in Fredericton, NB, in 2003. Kept sending messages to my wife instead (she was in Moncton, NB at that time). Should eventually report back on some places where my semi-nomadic lifestyle has led me in the past (Somerville, Lausanne, Baguinéda, Bloomington, Sienna, Northampton, Kassela, Zinal, Bamako, Fredericton, Mandelieux, Markala, Edimburg, Moncton, South Bend, Brockton, Hyères, Montreal, and, of course, Poggibonsi).