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Cours sur le Web social

Le cours TÉLUQ sur le Web social (INF6107) créé par Sébastien Paquet, assisté de Robin Millette, de Martin Lessard et de votre humble serviteur, est maintenant en-ligne. http://benhur.teluq.uquebec.ca/SPIP/inf6107/index.php

Oui, en accès complètement ouvert. Tout le contenu. Sans restriction. Les étudiants inscrits au cours pourrons obtenir des crédits de maîtrise pour ce cours, mais tout le monde peut travailler avec ce matériel.

Ma participation à la conception était surtout sur le module 6 et sur le module 7. Ceux qui voudraient discuter le contenu de ces modules peuvent me contacter.

Je sais pas si le cours est officiellement commencé, mais il y a maintenant des gens qui en parlent sur Twitter, y compris Mario Asselin.

Microblogue d'événement

Version éditée d’un message que je viens d’envoyer à mon ami Martin Lessard.

Le contexte direct, c’est une discussion que nous avons eue au sujet de mon utilisation de Twitter, la principale plateforme de microblogue. Pendant un événement quelconque (conférence, réunion, etc.), j’utilise Twitter pour faire du blogue en temps réel, du liveblogue.

Contrairement à certains, je pense que l’utilisation du microblogue peut être adaptée aux besoins de chaque utilisateur. D’ailleurs, c’est un aspect de la technologie que je trouve admirable: la possibilité d’utiliser des outils pour d’autres usages que ceux pour lesquels ils ont été conçus. C’est là que la technologie au sens propre dépasse l’outil. Dans mon cours de culture matérielle, j’appelle ça “unintended uses”, concept tout simple qui a beaucoup d’implications en rapport aux liens sociaux dans la chaîne qui va de la conception et de la construction d’un outil jusqu’à son utilisation et son «impact» social.

Donc, mon message édité.
Je pense pas mal à cette question de tweets («messages» sur Twitter) considérés comme intempestifs. Alors je lance quelques idées.

Ça m’apporte pas mal, de bloguer en temps réel par l’entremise de Twitter. Vraiment, je vois ça comme prendre des notes en public. Faut dire que la prise de notes est une seconde nature, pour moi. C’est comme ça que je structure ma pensée. Surtout avec des “outliners” mais ça marche aussi en linéaire.

De ce côté, je fais un peu comme ces journalistes sur Twitter qui utilisent le microblogue comme carnet de notes. Andy Carvin est mon exemple préféré. Il tweete plus vite que moi et ses tweets sont aussi utiles qu’un article de journal. Ma démarche est plus proche de la «lecture active» et du sens critique, mais c’est un peu la même idée. Dans mon cas, ça me permet même de remplacer un billet de blogue par une série de tweets.

L’avantage de la prise de notes en temps réel s’est dévoilé entre autres lors d’une présentation de Johannes Fabian, anthropologue émérite qui était à Montréal pendant une semaine bien remplie, le mois dernier. Je livebloguais sa première présentation, sur Twitter. En face de moi, il y avait deux anthropologues de Concordia (Maximilian Forte et Owen Wiltshire) que je connais entre autres comme blogueurs. Les deux prenaient des notes et l’un d’entre eux enregistrait la séance. Dans mes tweets, j’ai essayé de ne pas trop résumer ce que Fabian disait mais je prenais des notes sur mes propres réactions, je faisais part de mes observations de l’auditoire et je réfléchissais à des implications des idées énoncées. Après la présentation, Maximilian me demandait si j’allais bloguer là-dessus. J’ai pu lui dire en toute franchise que c’était déjà fait. Et Owen, un de mes anciens étudiants qui travaille maintenant sur la publication académique et le blogue, a maintenant accès à mes notes complètes, avec “timeline”.
Puissante méthode de prise de notes!

L’avantage de l’aspect public c’est premièrement que je peux avoir des «commentaires» en temps réel. J’en ai pas autant que j’aimerais, mais ça reste ce que je cherche, les commentaires. Le microbloguage me donne plus de commentaires que mon blogue principal, ici même sur WordPress. Facebook me donne plus de commentaires que l’un ou l’autre, mais c’est une autre histoire.

Dans certains cas, le livebloguage donne lieu à une véritable conversation parallèle. Mon exemple préféré, c’est probablement cette interaction que j’ai eue avec John Milles à la fin de la session d’Isabelle Lopez, lors de PodCamp Montréal (#pcmtl08). On parlait de culture d’Internet et je proposais qu’il y avait «une» culture d’Internet (comme on peut dire qu’il y a «une» culture chrétienne, disons). Milles, qui ne me savait pas anthropologue, me fait alors un tweet à propos de la notion classique de culture pour les anthropologues (monolithique, spécifiée dans l’espace, intemporelle…). J’ai alors pu le diriger vers la «crise de la représentation» en anthropologie depuis 1986 avec Writing Culture de Clifford et Marcus. Il m’a par la suite envoyé des références de la littérature juridique.

Bien sûr, c’est l’idée du “backchannel” appliqué au ‘Net. Ça fonctionne de façon très efficace pour des événements comme SXSW et BarCamp puisque tout le monde tweete en même temps. Mais ça peut fonctionner pour d’autres événements, si la pratique devient plus commune.

More on this later.”

Je crois que le bloguage en temps réel lors d’événements augmente la visibilité de l’événement lui-même. Ça marcherait mieux si je mettais des “hashtags” à chaque tweet. (Les “hashtags” sont des étiquettes textuelles précédées de la notation ‘#’, qui permettent d’identifier des «messages»). Le problème, c’est que c’est pas vraiment pratique de taper des hashtags continuellement, du moins sur un iPod touch. De toutes façons, ce type de redondance semble peu utile.

More on this later.”

Évidemment, le fait de microbloguer autant augmente un peu ma propre visibilité. Ces temps-ci, je commence à penser à des façons de me «vendre». C’est un peu difficile pour moi parce que j’ai pas l’habitude de me vendre et que je vois l’humilité comme une vertu. Mais ça semble nécessaire et je me cherche des moyens de me vendre tout en restant moi-même. Twitter me permet de me mettre en valeur dans un contexte qui rend cette pratique tout à fait appropriée (selon moi).

D’ailleurs, j’ai commencé à utiliser Twitter comme méthode de réseautage, pendant que j’étais à Austin. C’était quelques jours avant SXSW et je voulais me faire connaître localement. D’ailleurs, je conserve certaines choses de cette époque, y compris des contacts sur Twitter.

Ma méthode était toute simple: je me suis mis à «suivre» tous ceux qui suivaient @BarCampAustin. Ça faisait un bon paquet et ça me permettait de voir ce qui se passait. D’ailleurs, ça m’a permis d’aller observer des événements organisés par du monde de SXSW comme Gary Vaynerchuk et Scott Beale. Pour un ethnographe, y’a rien comme voir Kevin Rose avec son «entourage» ou d’apprendre que Dr. Tiki est d’origine lavalloise. 😉

Dans les “features” du microbloguage que je trouve particulièrement intéressantes, il y a les notations en ‘@’ et en ‘#’. Ni l’une, ni l’autre n’est si pratique sur un iPod touch, du moins avec les applis qu’on a. Mais le concept de base est très intéressant. Le ‘@’ est un peu l’équivalent du ping ou trackback, pouvant servir à attirer l’attention de quelqu’un d’autre (cette notation permet les réponses directes à des messages). C’est assez puissant comme principe et ça aide beaucoup dans le livebloguage (Muriel Ide et Martin Lessard ont utilisé cette méthode pour me contacter pendant WebCom/-Camp).

More on this later.”

D’après moi, avec des geeks, cette pratique du microblogue d’événement s’intensifie. Il prend même une place prépondérante, donnant au microblogue ce statut que les journalistes ont tant de difficulté à saisir. Lorsqu’il se passe quelque-chose, le microblogue est là pour couvrir l’événement.

Ce qui m’amène à ce “later“. Tout simple, dans le fond. Des instances de microblogues pour des événements. Surtout pour des événements préparés à l’avance, mais ça peut être une structure ad hoc à la Ushahidi d’Erik Hersman.

Laconica d’Evan Prodromou est tout désigné pour remplir la fonction à laquelle je pense mais ça peut être sur n’importe quelle plateforme. J’aime bien Identi.ca, qui est la plus grande instance Laconica. Par contre, j’utilise plus facilement Twitter, entre autres parce qu’il y a des clients Twitter pour l’iPod touch (y compris avec localisation).

Imaginons une (anti-)conférence à la PodCamp. Le même principe s’applique aux événements en-ligne (du genre “WebConference”) mais les rencontres face-à-face ont justement des avantages grâce au microbloguage. Surtout si on pense à la “serendipity”, à l’utilisation de plusieurs canaux de communication (cognitivement moins coûteuse dans un contexte de coprésence), à la facilité des conversations en petits groupes et au «langage non-verbal».

Donc, chaque événement a une instance de microblogue. Ça coûte pratiquement rien à gérer et ça peut vraiment ajouter de la valeur à l’événement.

Chaque personne inscrite à l’événement a un compte de microblogue qui est spécifique à l’instance de cet événement (ou peut utiliser un compte Laconica d’une autre instance et s’inscrire sur la nouvelle instance). Par défaut, tout le monde «suit» tout le monde (tout le monde est incrit pour voir tous les messages). Sur chaque “nametag” de la conférence, l’identifiant de la personne apparaît. Chaque présentateur est aussi lié à son identifiant. Le profil de chaque utilisateur peut être calqué sur un autre profil ou créé spécifiquement pour l’événement. Les portraits photos sont privilégiés, mais les avatars sont aussi permis. Tout ce qui est envoyé à travers l’instance est archivé et catalogué. S’il y a des façons de spécifier des positions dans l’espace, de façon précise (peut-être même avec une RFID qu’on peut désactiver), ce positionnement est inscrit dans l’instance. Comme ça, on peut se retrouver plus facilement pour discuter en semi-privé. D’ailleurs, ça serait facile d’inclure une façon de prendre des rendez-vous ou de noter des détails de conversations, pour se remémorer le tout plus tard. De belles intégrations possibles avec Google Calendar, par exemple.

Comme la liste des membres de l’instance est limitée, on peut avoir une appli qui facilite les notations ‘@’. Recherche «incrémentale», carnet d’adresse, auto-complétion… Les @ des présentateurs sont sous-entendus lors des présentations, on n’a pas à taper leurs noms au complet pour les citer. Dans le cas de conversations à plusieurs, ça devient légèrement compliqué, mais on peut quand même avoir une liste courte si c’est un panel ou d’autres méthodes si c’est plus large. D’ailleurs, les modérateurs pourraient utiliser ça pour faire la liste d’attente des interventions. (Ça, c’est du bonbon! J’imagine ce que ça donnerait à L’Université autrement!)

Comme Evan Prodromou en parlait lors de PodCamp Montréal, il y a toute la question du “microcasting” qui prend de l’ampleur. Avec une instance de microblogue liée à un événement, on pourrait avoir de la distribution de fichiers à l’interne. Fichiers de présentation (Powerpoint ou autre), fichiers médias, liens, etc. Les présentateurs peuvent préparer le tout à l’avance et envoyer leurs trucs au moment opportun. À la rigueur, ça peut même remplacer certaines utilisations de Powerpoint!

Plutôt que de devoir taper des hashtags d’événements (#pcmtl08), on n’a qu’à envoyer ses messages sur l’instance spécifique. Ceux qui ne participent pas à l’événement ne sont pas inondés de messages inopportuns. Nul besoin d’arrêter de suivre quelqu’un qui participe à un tel événement (comme ç’a été le cas avec #pcmtl08).

Une fois l’événement terminé, on peut faire ce qu’on veut avec l’instance. On peut y revenir, par exemple pour consulter la liste complète des participants. On peut retravailler ses notes pour les transformer en billets et même rapports. Ou on peut tout mettre ça de côté.

Pour le reste, ça serait comme l’utilisation de Twitter lors de SXSWi (y compris le cas Lacy, que je trouve fascinant) ou autre événement geek typique. Dans certains cas, les gens envoient les tweets directement sur des écrans autour des présentateurs.

Avec une instance spécifique, les choses sont plus simple à gérer. En plus, peu de risques de voir l’instance tomber en panne, comme c’était souvent le cas avec Twitter, pendant une assez longue période.

C’est une série d’idées en l’air et je tiens pas au détail spécifique. Mais je crois qu’il y a un besoin réel et que ça aide à mettre plusieurs choses sur une même plateforme. D’ailleurs, j’y avais pas trop pensé mais ça peut avoir des effets intéressants pour la gestion de conférences, pour des rencontres en-ligne, pour la couverture médiatique d’événements d’actualités, etc. Certains pourraient même penser à des modèles d’affaire qui incluent le microblogue comme valeur ajoutée. (Différents types de comptes, possibilité d’assister gratuitement à des conférences sans compte sur l’instance…)

Qu’en pensez-vous?

Bookish Reference

Thinking about reference books, these days.

Are models inspired by reference books (encyclopedias, dictionaries, phonebooks, atlases…) still relevant in the context of almost-ubiquitous Internet access?

I don’t have an answer but questions such as these send me on streams of thought. I like thought streaming.

One stream of thought relates to a discussion I’ve had with fellow Yulblogger Martin Lessard about “trust in sources.” IIRC, Lessard was talking more specifically about individuals but I tend to react the same way about “source credibility” whether the source is a single human being, an institution, or a piece of writing. Typically, my reaction is a knee-jerk one: “No information is to be trusted, regardless of the source. Critical thinking and the scientific method both imply that we should apply the same rigorous analysis to any piece of information, regardless of the alleged source.” But this reasoned stance of mine is confronted with the reality of people (including myself and other vocal proponents of critical thinking) acting, at least occasionally, as if we did “trust” sources differentially.

I still think that this trusty attitude toward some sources needs to be challenged in contexts which give a lot of significance to information validity. Conversely, maybe there’s value in trust because information doesn’t always have to be that valid and because it’s often more expedient to trust some sources than to “apply the same rigorous analysis to information coming from any source.”

I also think that there are different forms of trust. From a strong version which relates to faith, all the way to a weak version, tantamount to suspension of disbelief. It’s not just a question of degree as there are different origins for source-trust, from positive prior experiences with a given source to the hierarchical dimensions of social status.

A basic point, here, might be that “trust in source” is contextual, nuanced, changing, constructed… relative.

Second stream of thought: popular reference books. I’m still afraid of groupthink, but there’s something deep about some well-known references.

Just learnt, through the most recent issue of Peter Suber’s SPARC Open Access newsletter, some news about French reference book editor Larousse (now part of Hachette, which is owned by Lagardère) making a move toward Open Access. Through their Larousse.fr site, Larousse is not only making some of its content available for open access but it’s adding some user-contributed content to its site. As an Open Access enthusiast, I do find the OA angle interesting. But the user-content angle leads me in another direction having to do with reference books.

What may not be well-known outside of Francophone contexts is that Larousse is pretty much a “household name” in many French-speaking homes. Larousse dictionaries have been commonly used in schools and they have been selling quite well through much of the editor’s history. Not to mention that some specialized reference books published by Larousse, are quite unique.

To make this more personal: I pretty much grew up on Larousse dictionaries. In my mind, Larousse dictionaries were typically less “stuffy” and more encyclopedic in approach than other well-known French dictionaries. Not only did Larousse’s flagship Petit Larousse illustré contain numerous images, but some aspect of its supplementary content, including Latin expressions and proverbs, were very useful and convenient. At the same time, Larousse’s fairly extensive line of reference books could retain some of the prestige afforded its stuffier and less encyclopedic counterparts in the French reference book market. Perhaps because I never enjoyed stuffiness, I pretty much associated my view of erudition with Larousse dictionaries. Through a significant portion of my childhood, I spent countless hours reading disparate pieces of Larousse dictionaries. Just for fun.

So, for me, freely accessing and potentially contributing to Larousse feels strange. Can’t help but think of our battered household copies of Petit Larousse illustré. It’s a bit as if a comics enthusiast were not only given access to a set of Marvel or DC comics but could also go on the drawing board. I’ve never been “into” comics but I could recognize my childhood self as a dictionary nerd.

There’s a clear connection in my mind between my Larousse-enhanced childhood memories and my attitude toward using Wikipedia. Sure, Petit Larousse was edited in a “closed” environment, by a committee. But there was a sense of discovery with Petit Larousse that I later found with CD-ROM and online encyclopedias. I used a few of these, over the years, and I eventually stuck with Wikipedia for much of this encyclopedic fun. Like probably many others, I’ve spent some pleasant hours browsing through Wikipedia, creating in my head a more complex picture of the world.

Which is not to say that I perceive Larousse as creating a new Wikipedia. Describing the Larousse.fr move toward open access and user-contributed content, the Independent mostly compares Larousse with Wikipedia. In fact, a Larousse representative seems to have made some specific statements about trying to compete with Wikipedia. Yet, the new Larousse.fr site is significantly different from Wikipedia.

As Suber says, Larousse’s attempt is closer to Google’s knols than to Wikipedia. In contrast with the Wikipedia model but as in Google’s knol model, content contributed by users on the Larousse site preserves an explicit sense of authorship. According to the demo video for Larousse.fr, some specific features have been implemented on the site to help users gather around specific topics. Something similar has happened informally with some Wikipedians, but the Larousse site makes these features rather obvious and, as some would say, “user-friendly.” After all, while many people do contribute to Wikipedia, some groups of editors function more like tight-knit communities or aficionados than like amorphous groups of casual users. One interesting detail about the Larousse model is that user-contributed and Larousse contents run in parallel to one another. There are bridges in terms of related articles, but the distinction seems clear. Despite my tendency to wait for prestige structures to “just collapse, already,” I happen to think this model is sensible in the context of well-known reference books. Larousse is “reliable, dependable, trusty.” Like comfort food. Or like any number of items sold in commercials with an old-time feel.

So, “Wikipedia the model” is quite different from the Larousse model but both Wikipedia and Petit Larousse can be used in similar ways.

Another stream of thought, here, revolves around the venerable institution known as Encyclopædia Britannica. Britannica recently made it possible for bloggers (and other people publishing textual content online) to apply for an account giving them access to the complete online content of the encyclopedia. With this access comes the possibility to make specific articles available to our readers via simple linking, in a move reminiscent of the Financial Times model.

Since I received my “blogger accreditation to Britannica content,” I did browse some article on Britannica.com. I receive Britannica’s “On This Day” newsletter of historical events in my inbox daily and it did lead me to some intriguing entries. I did “happen” on some interesting content and I even used Britannica links on my main blog as well as in some forum posts for a course I teach online.

But, I must say, Britannica.com is just “not doing it for me.”

For one thing, the site is cluttered and cumbersome. Content is displayed in small chunks, extra content is almost dominant, links to related items are often confusing and, more sadly, many articles just don’t have enough content to make visits satisfying or worthwhile. Not to mention that it is quite difficult to link to a specific part of the content as the site doesn’t use page anchors in a standard way.

To be honest, I was enthusiastic when I first read about Britannica.com’s blogger access. Perhaps because of the (small) thrill of getting “privileged” access to protected content, I thought I might find the site useful. But time and again, I had to resort to Wikipedia. Wikipedia, like an old Larousse dictionary, is dependable. Besides, I trust my sense of judgement to not be too affect by inaccurate or invalid information.

One aspect of my deception with Britannica relates to the fact that, when I write things online, I use links as a way to give readers more information, to help them exercise critical thinking, to get them thinking about some concepts and issues, and/or to play with some potential ambiguity. In all of those cases, I want to link to a resource which is straightforward, easy to access, easy to share, clear, and “open toward the rest of the world.”

Britannica is not it. Despite all its “credibility” and perceived prestige, Britannica.com isn’t providing me with the kind of service I’m looking for. I don’t need a reference book in the traditional sense. I need something to give to other people.

After waxing nostalgic about Larousse and ranting about Britannica, I realize how funny some of this may seem, from the outside. In fact, given the structure of the Larousse.fr site, I already think that I won’t find it much more useful than Britannica for my needs and I’ll surely resort to Wikipedia, yet again.

But, at least, it’s all given me the opportunity to stream some thoughts about reference books. Yes, I’m enough of a knowledge geek to enjoy it.

Technophilie et enseignement

Pour rester dans la veine pédagogique

Le technologue montréalais Martin Lessard, à la lecture d’un extrait vidéo sur les étudiants technophiles réalisé par Darren Draper, pose la question suivante:

Avez-vous pensé à faire votre cour avec un iPod?

Ma réponse: Voui! Bien sûr!

D’ailleurs, j’ai discuté de tout ça avec mon grand ami Philippe Lemay qui donne certains cours par balado-diffusion. Notre discussion m’a beaucoup aidé à reconcevoir la question.
Les défis sont connus, y compris le temps nécessaire à réaliser ce type de cours. Il y a des problèmes techniques importants avec la technologie utilisée (p.ex. les limites de ProfCast). Il faut aussi s’assurer que les étudiants soient prêts à pratiquer l’écoute active, probablement en donnant des exercices à plusieurs moments lors du cours. Un peu comme tout enseignement à distance, il peut y avoir une tendance à ne construire son matériel qu’une fois au lieu d’encourager une approche proprement constructiviste. Les activités de groupe doivent être mises en place d’une façon très active. Certains étudiants se méprennent sur la nature de tels cours. Le vidéo semble plus «lisible» ou plus facile à interpréter qu’un travail de réflexion commun entre prof et étudiants. Évidemment, une présentation vidéo ne couvre que la partie «cours magistral» qui peut être assez marginale lors d’une période de cours donnée.

D’ailleurs, c’est un peu de tout ça que je veux parler lors de ma session sur le matériel d’apprentissage à la conférence Spirit of Inquiry.

Pour ce qui est des étudiants qui connaissent mieux les technologies que les profs, puisqu’ils «sont nés avec». Eh bien, je l’avoue, je suis un “wannabe geek”. Je passe beaucoup de temps en-ligne et j’essaie des tas de choses. Mais je ne suis pas un spécialiste des technologies. Le résultat: je suis souvent surpris par le nombre de mes étudiants (universitaires, de 17 à 70 ans) qui ont de la difficulté avec certaines technologies. Là où je dois faire attention c’est en m’assurant de ne pas mettre de côté ces étudiants qui ont moins l’habitude d’utiliser les TIC. Si mes cours étaient plus axés sur la technologie, ça irait, mais comme j’enseigne des matières disons plus théoriques, faut que je fasse attention.

Pour ce qui est de l’idée de base du vidéo, je suis assez d’accord. Mais c’est pas très nouveau.

En passant, le CÉFES de l’UdeM se préoccupe beaucoup de ces questions.

Internet 6 or Web 2.0: Video Edition

[Update May 21, 2007: Trackbacks closed because of spam.]
This is getting fun!

Which is faster? Communication in a relatively small group of academics, “viral marketing” from Internet celebrities, or blogs by entreprising Web-savvy people? In this case, seems like the latter has an advantage.

Not that it matters. But it’s interesting, in the context of the move toward Open Access in academia.

A quick rundown of a few elements in a timeline surrounding the dissemination of ideas about the “Web 2.0” via a video created by a fellow anthropologist. I haven’t been really involved in this dissemination process but I find interesting some of the links that connect some of the people who are involved.

On January 31, Kansas State University anthropologist Michael Wesch posted a neat video on YouTube, apparently in response to a video about Web 2.0 posted by China-based tech educational specialist Jeff Utecht almost a year ago. The video has been attracting a lot of attention from different people and some of this attention has followed interesting paths.

On February 5, Montreal Web strategist Martin Lessard posted a blog entry (in French) about Wesch’s video.

Lessard had already written a piece on six cultural groups characterising Internet’s continuing history. That piece has been at the back of my mind for a while, especially when the concept of “Web 2.0” is discussed.

(FWIW, since hearing about it in Tim O’Reilly’s writing a few years ago, I have been thinking of “Web 2.0” as a decent label. That label has already been overused but it did lead to interesting discussions by diverse people.)

Apparently, Lessard found Wesch’s video through someone else. Others have certainly created buzz about Wesch’s video for other reasons (techno-enthusiasm) but Lessard appears to have been rather quick at noticing the insight in Wesch’s video. In fact, Lessard’s blog entry about the video is itself quite insightful and rather elaborate.

This is the first example, in the paths I’ve observed, through which Wesch’s video has been commented. It’s the one linking what we may call “entreprising Web analysts.” People who make a living online (and may depend on online social networking like LinkedIn and blogs). Seems like this path was the fastest one, though I have no idea what happened with Weisch’s video between January 31 and February 5.

A second line of dissemination: what we may call “viral marketing by Internet celebrities.”

On February 6, Internet celebrity and science-fiction author Cory Doctorow (a fellow post-Buster Canadian) mentions Wesch’s video on his well-known blog BoingBoing (through a mention on gaming blog Wonderland). Internet celebrity and Harvard Law professor Lawrence Lessig then posts a blog entry about Wesch’s video on February 7. (Interestingly enough, on Lessig’s blog, some comments about the video relate to ethnography and cultural anthropology.)

Now, the third mode of dissemination: informal communication among academics.

By February 9, Michigan State University librarian Shawn Nicholson sends a message to librarian mailing-list ANSS-L about the video. This message is relayed to a Google Group on Open Access Anthropology by Weber State University librarian Wade Kotter.

(As luck would have it, I attended a brewclub meeting later on February 9 and fellow Montreal coffee and beer enthusiast Aaron Marchand was asking about Web 2.0 after having seen Wesch’s video.)

As it so happens, Michael Wesch himself is a member of the OA Anthropology Google group and he explained to the list, on February 10, that this video is a draft created for an online edition of academic journal Visual Anthropology Review.

It’s only at that time that I found the time to watch the video and share it here. Anthropologist and artist Sarah Butler then commented on the video via my blog. Which motivated me to to send a message to OA Anthro about Web 2.0 in the context of Open Access. It’s only while writing that message that I noticed Lessard’s earlier blog entry on Wesch’s video.

Phew!

Now, what’s my point in all of this? Well, I’m simply trying to emphasise Wesch’s idea that online communication (and the Web, specifically) may be forcing us to rethink different aspects of the dissemination of knowledge. Including the differences between , one one hand, academic gatekeeping (experts and “peers”) and, on the other hand, the fluid relationships of online-savvy, motivated people.

In other words, I’m emphatically not saying that any of this proves that academics are too slow for the current means of online communication. Nor am I trying to imply that communication among Web-savvy people is in some ways “better” than group discussion among academics. But we do need to reassess the value of “publishing” as the sole model for the dissemination of knowledge.

Why do I care so much? Well, apart from the fact that my doctoral research has to do with what we may call “knowledge workers” in Mali, I happen to care about the way academics and others handle issues surrounding communication. As naïve as it sounds, I still do think that dissemination of knowledge is an important mission for academics.

My battle cry: RERO!