Category Archives: café

Fermetures Starbucks

Ce n’est pas vraiment un secret, de nombreux amateurs de café de qualité considèrent la chaîne Starbucks comme un problème. Même si c’est surtout des gros producteurs industriels comme Sara Lee et Nestlé que les partisans du café de qualité tentent de contrecarrer, Starbucks joue le rôle de l’ennemi du bon goût dans le mouvement vers le café de qualité.

C’est donc avec une certaine joie (Schadenfreude, dirions-nous) que l’on peut parler de la situation de Starbucks:

Starbucks va fermer 600 cafés aux états-Unis | LaPresseAffaires.com

Ma perception est peut-être erronnée mais j’ai l’impression que Starbucks n’a jamais vraiment percé au Québec et que même Second Cup n’a pas une situation si enviable sur le marché québécois.

Par contre, mon impression est assui que la scène du café à Montréal était bien plus intéressante avant que certains cafés locaux ne se soient transformés en chaînes. À Montréal, il y a aujourd’hui beaucoup de chaînes de cafés. D’après moi, la résurgence des cafés indépendants ne date que de quelques années, après une période de «franchisation». Le problème principal d’une chaîne, c’est qu’elle ne peut acheter que de grosses productions de café. Il est donc impossible d’aller chercher les cafés les plus intéressants, qui sont généralement produits en petites quantités. Évidemment, pas de possibilité d’entretenir un rapport direct entre producteur et café local.

Éloge de la patience

Tout simple. Pendant un petit coup de cafard. Essaie de sortir une corde d’un ourlet.

Tâche ni facile, ni difficile. Un de ces trucs pratiques que chacun doit savoir faire. Le «truc» c’est, selon ce que ma mémoire m’intimait de faire, d’utiliser une aiguille pour tirer la corde le long de l’ourlet.

Pas d’aiguille sous la main.

Tire avec les doigts, en maintenant le bout de la corde et en glissant l’ourlet le long de la corde. Ça fonctionne, mais c’est long. Surtout pour passer à travers une couture. Ça vient, tranquillement.

Jusqu’à l’ouverture de l’ourlet par laquelle la corde doit passer. C’est ici que le bât blesse. Plusieurs minutes à m’acharner sur ce petit bout de corde.

Arrêter si près du but? Pas question.

Tout essayé.

Décide de poser l’ouvrage, un instant.

Le reprends, sans grande conviction. Tâtonne un peu… Ça y est! La corde est sortie!

Et le bien que cette petite réussite m’a fait valait la peine. Me sens mieux.

Surtout que je suis sur la terrasse du café Flipnotics, près de chez moi. Ambiance sympathique. Connexion sans-fil gratuite. Café passable à moyen. Espresso semi-correct. Décor amusant. Oiseaux qui se promènent sur la terrasse.

Je serai probablement ici de temps à autres. Histoire de m’acclimater.

Confessions d'un amateur de café

Topo de Janie Gosselin sur le café à Montréal.
Janie Gosselin : J’aime ta couleur café | Actuel | Cyberpresse
Elle parle de Caffè in Gamba, Veritas, «Toi, moi & café»… et de votre humble serviteur.

En fait, ça me surprend un peu qu’elle puisse me mettre autant en évidence. Mais si ça peut donner la puce à l’oreille de plus de gens, qu’il se passe quelque-chose du côté café à Montréal, c’est peut-être pas plus mal. Surtout qu’on a encore peu parlé de la scène du café à Montréal, à part lors d’un épisode de L’épicerie.

Ah oui, pour préciser. L’«équivalent d’une quinzaine d’espressos par jour», c’est parce que je bois deux fois du café de ma cafétière moka de six tasses et plusieurs autres cafés durant la journée, y compris des espressos et du café de ma cafétière Brikka. C’est une façon de parler, mais on dirait que ça marque… 😉

J’imagine que je vais devoir faire plus de billet sur le café, y compris en français. La plupart de mes billets sur le café sont en anglais.

Montreal Coffee Renaissance?

Just posted a message about my Caffè in Gamba, a new café in Montreal.

CoffeeGeek – Regional: Eastern Canada, Caffè in Gamba (Montreal Intelligentsia)

Because this café’s website isn’t online yet, I would need to repeat the info. The café is located in a new building at 5263 Park Ave., between Fairmount and Bernard. It’s first claim for fame is that it’s the first place in Montreal to have Intelligentsia coffee on its regular coffee menu. But I think it’ll become much more than this.

Owner J.F. Leduc is surprisingly soft-spoken for a passionate coffee lover. But I think he prefers it if the coffee “can speak for itself” instead of him having to hype coffee enjoyment out of existence. In fact, he has a bit of the same humble attitude you would notice in an actual barista in Northern Italy. They know what they like but they remember that they’re in the service industry! 🙂

I think Leduc can become a key player in the broader movement to make Montreal a real coffee destination.

Granted, I tend to be overly enthusiastic about such things. And I’ve been disappointed in the past. But I have a good vibe, especially after I got a chance to chat it up with Leduc.

I also notice something bigger, happening in town. There’s a number of Montrealers who really care about coffee. And Montreal’s ready for a new phase in its coffee history.

Veritas, in Old Montreal, is home to Anthony Benda, whom I consider the best barista in Montreal. They sell the Epic blend from Vancouver roaster 49th Parallel. My hope is that Veritas can help people understand the beauty that is West Coast style espresso in a culinary context.

Gamba has a different role, in my opinion. It may become a local hangout and certainly has the potential to educate people about the pleasures of espresso drinking. But my feeling is that it may spread other aspects of café culture and/or be part of something more specific to Montreal.

I’ll certainly go back to Caffè in Gamba in the near future and, as soon as they have their site up, I’ll link to it from this blog as well as other online venues.

In the meantime, maybe somebody can help J.F. set up his wireless router? 😉

Expérience du goût

Viens de finir une tasse d’un des cafés les plus complexes que j’aie bus jusqu’à maintenant. Pas parmi les meilleurs. Mais, vraiment, une expérience gustative particulière.

L’ai fait dans ma cafetière Brikka. Le mélange de café («Kamikaze») provenait de l’épicerie vrac du Marché Jean-Talon où ils vendent leurs cafés à 5$ la livre entre 9h et 10h. J’ai ajouté quelques grains qui me restaient d’un mélange italien que j’avais acheté au même endroit un peu plus tôt, histoire d’ajouter à la complexité. Ça semble avoir fonctionné.

La première gorgée de ce café était une explosion de saveurs. Pas toutes extrêmement agréables, mais assez impressionnantes dans le tableau d’ensemble. Diverses saveurs de caramel, depuis le dulce de leche jusqu’au sucre candi en passant par le “butterscotch” et le caramel mou. Un peu de saveur de brûlé. Une rondeur qu’on monterait aux nues dans un expresso mais qui est fréquente dans une cafetière moka. Du rôti, de l’amaretto, un arrière-goût de sécheresse. Une palette très foncée dans l’ensemble, mais une telle variété de saveurs que chaque gorgée se déroulait comme un histoire complète.

C’est ce genre d’expérience que je recherche. Pas «le meilleur café au monde». Mais le café qui vient me dire quelque-chose. C’est la même chose pour la musique ou pour les gens. Je ne cherche pas «le meilleur de chaque chose». J’aime la diversité, la variété, la complexité.

Plogues de blogues

Aux blogueurs, carnettiers, carnettistes et cornettistes.. Y compris ceux de YULBlog.

Ploguez votre blogue (carnet, billet, journal personnel, fluegelhorn) ici. Même pas besoin de rimes… 😉

Pour ceux qui viennent pour la torréfaction de café, le brassage de la bière, ou la musique, promenez-vous un peu…

J’ai aussi deux blogues dédiés à la musique. Un sur l’anthropologie de la musique (pour un cours à Concordia), l’autre sur la mondialisation pensée à travers la musique (pour un projet plus vaste).

Bloguage (Bloguer au Québec II)

Michel Leblanc en entrevue sur le Carnet techno de Bruno Guglielminetti. Michel a d’ailleurs répondu à mon propre billet sur la blogosphère québécoise, ce qui m’a permis d’admirer son propre blogue (et de commenter sur un de ses billets).
ClodiMedius a aussi répondu à mon billet et a créé son propre billet sur le même sujet. Nous devrions aller prendre un café dès mon retour à Montréal.
Cette chaîne de contacts par blogues interposés a démarré grâce à un billet de Marie-Chantale Turgeon mentionné par Guglielminetti dans l’épisode précédent de son carnet en balado-diffusion.

Donc, ça se précise.
Dans cette entrevue avec Guglielminetti, Michel parle brièvement de la formation de YULBiz, petit groupe de blogueurs et de gens d’affaires montréalais créé par l’entremise de blogues. (Michel explique la création de YULBiz entre 5:58 et 7:35 pendant l’entrevue). Selon Michel, la formule de YULBiz commence à avoir des échos à Québec (la capitale) et en France. On peut penser au marketing viral (si on le désire ardemment) ou même à un mouvement “grassroots” comme Kino.
Évidemment, c’est pas une formule réellement unique, il y a certainement beaucoup d’exemples ailleurs. Mais c’est un regroupement qui s’est créé à l’aide de cette fameuse blogosphère québécoise, prouvant donc la vitalité de ladite -sphère.
Détail intéressant, YULBiz semble avoir été déclenché par une rencontre dans un café. Rien d’unique là-dedans: la Révolution Française elle-même a été planifiée lors de rencontres dans des cafés parisiens. Mais c’est une tendance très forte, pour nous Québécois, de donner rendez-vous à des nouveaux contacts sans nécessairement avoir de but très précis. Ici à Northampton, ma femme a eu un peu de difficulté à appliquer ce même genre de procédure en ce sens que le rendez-vous semblait présupposer un but plus spécifique. Ici dans le Nord-Est des États-Unis, des amis se rencontrent parfois sans but précis (“just to hang out”) mais les nouveaux contacts requièrent souvent des procédures légèrement plus formelles. C’est un détail, mais il est lié à plusieurs aspects de la culture québécoise, depuis le statut des rapports amicaux avec distinction sexuelle (c.-à-d. qu’au Québec une femme et un homme peuvent facilement être de véritables amis) à la gestion de l’horaire hors de la vie professionnelle (un soupçon de «compartimentalisation»).

Donc, la blogosphère québécoise dans tout ça. Une de ses caractéristiques (probablement partagée avec plusieurs autres parties de la Blogosphère globale) est de donner lieu à des rencontres in situ. Cette tendance est peut-être due en partie au fait que les Québécois accordent beaucoup d’importance aux rapports directs mais elle est surtout liée à un contexte de concentration démographique métropolitaine. Dans ce cas-ci, on parlerait plutôt de blogosphère montréalaise, puisque c’est le fait d’habiter à Montréal (code d’aéroport «YUL») qui semble avoir permis aux membres de YULBiz de se rencontrer. Et, parlant de blogosphère montréalaise, un regroupement de blogueurs de la métropole québécoise s’appelle YULblog. Et ils semblent se rencontrer régulièrement.
Une autre caractéristique, assez évidente peut-être, c’est que les blogueurs québécois (ou, du moins, montréalais) franchissent la barrière linguistique entre Anglophones et Francophones. C’est une tendance assez prononcées parmi plusieurs groupes (y compris des brasseurs-maison), mais ça demeure un phénomène très intéressant.
Ensuite, on pourrait parler de l’importance de la «vie expressive» (art, poésie, création, musique, etc.) dans les blogues québécois. Michel Leblanc lui-même blogue de façon poétique. Rien de rare là-dedans, plusieurs blogues ailleurs ont des contenus artistiques. Mais le mode expressif semble assez fréquent dans la blogosphère québécoise. Quoique, c’est une observation très préliminaire qui mériterait une analyse un tant soit peu poussée. À ce sujet, cette fameuse étude comparative entre internautes français et québécois me paraît réellement fascinante.

Dans ce contexte, et pour être parfaitement honnête, il me semble plus utile de tenter d’observer la blogosphère québécoise «pour elle-même» (par ses propres caractéristiques) que de la mesurer à un critère démographique. Bon, c’est un peu le culturaliste et relativiste qui parle, mais quand même… Un ami Iranien me disait à propos de la communauté iranienne de Montréal qu’elle était plus petite que la communauté iranienne d’une ville un peu plus grande, mais qu’elle était selon lui «de meilleure qualité». Sans nécessairement parler de qualité intrinsèque, on peut dire que la blogosphère québécoise est petite mais qu’elle est certainement dynamique.

Starbucks Lost It

Not the case itself.
Starbucks has this case against DoubleShot Coffee Company, which is being blogged and podcasted. So far, Starbucks has threatened DoubleShot with a lawsuit. So nobody has won or lost any court case. At least, not yet. But Starbucks lost the very thing that made it successful: café culture. Not that Starbucks was so good. But it has now officially jumped the shark. Threatening to sue a small coffee shop and roaster because their licensed name has something to do (vaguely) with the name of a prepackaged drink sold by Starbucks? What does it have to do with Starbucks the chain of cafés?

Of course, not all Starbucks locations are actual cafés. Malls, colleges, even gift shops selling Starbucks. But some people probably have the idea that Starbucks still stands for something.

Ah, well…

Glocal Craftiness: Coffee, Beer, Music

Was listening to the portafilter.net podcast (Episode 23) and thinking about coffee shops, cafés, brewpubs, bars, bands, venues…

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